Pleine lucarne : le collectif de New York, Giovinco et autres renforts majeurs

La richesse et la diversité de la saison 2015 de MLS sont parfaitement illustrées par les deux premiers membres du carré d’as des satisfactions de l’année. En effet, d’un côté nous avons les nombreuses individualités qui sont venues renforcer le championnat, qu’elles aient une renommée mondiale ou non, et de l’autre le collectif bien huilé de New York qui a permis à l’équipe de remporter le Supporters Shield.


4. Giovinco et autres transferts très importants

L’Italien de Toronto est peut-être le meilleur transfert de l’histoire de la MLS. Non, ce n’est pas la plus grande vedette à être passée par notre championnat. Le meilleur buteur et passeur de cette saison 2015 a séduit par son jeu : doté d’une bonne frappe de loin, notamment sur les coups francs directs, toujours à l’affût, déroutant par ses dribbles, en osmose collective avec ses coéquipiers, le format de poche italien est capable de leur donner des ballons de but dans de nombreuses situations différentes, plus ou moins loin du but adverse, et a souvent régalé la galerie sur son flanc gauche.


Mais ce qui est encore plus important, c’est le fait qu’il soit dans la force de l’âge, que son passage par Toronto n’est pas un pas de côté dans sa carrière mais bel et bien un choix, et qu’il soit sélectionné en équipe nationale. S’il reste en MLS, il servira d’exemple et d’autres, dans une situation similaire, seront tentés de le suivre. S’il repart un jour en Europe, plusieurs joueurs se diront que la MLS, finalement, ce n’est pas une tentative désespérée mais qu’elle offre bel et bien une visibilité intéressante. Quoi qu’il arrive, le joueur et le championnat en sortiront gagnants, et c’est ce qui rend son transfert ici encore plus important.


Il ne faut pas oublier que quelques autres internationaux qui ne sont pas encore au crépuscule de leur carrière sont venus ici cette saison. Notamment Laurent Ciman, qui a rapidement séduit Montréal tant par son grand cœur que par son volume de jeu, et est devenu le premier international en activité à évoluer en MLS une saison où son pays était en tête du classement Fifa. Des joueurs comme Nemeth, Afful, Ivanschitz et d’autres viennent apporter expérience et qualité à une compétition qui attire encore de grandes vedettes mondiales. Si Villa et Kaka se sont fait remarquer cette année, l’arrivée la plus tonitruante fut celle de Drogba.


3. New York, un complet pour pas cher

L’hiver dernier, le grogne régnait dans le New Jersey. Entre la retraite de Thierry Henry, le départ de Mike Petke au grand dam des supporters et l’arrivée d’un nouveau voisin très puissant ne lésinant pas sur les moyens, la marge d’erreur était faible. Trois ans après une expérience couci-couça à Montréal, Jesse Marsch se retrouvait encore face à une situation a priori difficile. Il s’en est remarquablement tiré. Sa tâche était encore compliquée par le fait que Bradley Wright-Phillips ne marquerait probablement pas autant que l’année dernière.


Si certaines individualités se sont mises en valeur, New York détonne avant tout car personne ne ressort réellement du lot : l’équipe est collective et complète. McCarty, valeur sûre devant la défense, a reçu le renfort de deux joueurs que Marsch connaissait bien, Kljestan, de retour d’Anderlecht, et l’ancien Montréalais Felipe, pour former un des meilleurs triangles de l’entrejeu en MLS. Sam est resté égal à lui-même, Wright-Phillips a marqué moins mais quand même régulièrement, Grella, sorti de nulle part, s’est révélé.


Sans la moindre grande vedette, la défense a fait forte impression même si elle s’expose parfois trop aux contre-attaques. Miazga semble une star en devenir. À ses côtés, Perrinelle fut d’une grande régularité, tout comme Lawrence à gauche. Ce fut moins constant à droite. Derrière eux, Robles a confirmé ses progrès de la saison dernière. New York a terminé la saison régulière en tête du classement général, prouvant que cette équipe a un rapport qualité / prix exceptionnel.


Pleine lucarne : les tops de l’année 2015
5. La MLS à la télévision, ici et dans le monde
6. Portland : on ne s’approche pas (surtout de la Coupe MLS)
7. Les clubs de MLS en Ligue des champions
8. La fin de saison de Montréal
9. Orlando : pas d’expérience ? Pas d’importance !
10. Kansas City fait face à la fatalité