Droit dans le mur : un club tout neuf qui a eu l’air rouillé

La nouvelle année approche, comme le sommet du classement de nos satisfactions et déceptions de l’année. Aujourd’hui, place au dauphin du flop 10, New York City, qui, sur le papier, ne manquait pas de qualités, mais n’a jamais été en mesure de les exprimer à leur plein potentiel. Alors que pendant l’année qui avait précédé son arrivée en MLS, le club avait tout fait pour se donner les atouts afin de ne pas avoir l’air de débarquer dans l’inconnu, il a finalement fait pâle figure, notamment comparé à l’autre nouveau venu dans la compétition, Orlando, où pourtant presque tout le monde découvrait la MLS.


2. New York City : l’expérience, on fait quoi avec ça ?

Une nouvelle équipe qui ne manque pas de ressources financières, embauche un entraîneur bien coté un an avant son premier match, engage des vedettes internationales et les entoure de joueurs ayant beaucoup d’expérience en MLS et connus du coach : New York City semblait avoir pris les moyens nécessaires pour qu’on remarque le moins possible que le club en était à sa première saison en MLS. Le résultat a été on ne peut plus éloigné des attentes.


Le groupe a mis de longues semaines à trouver ses marques et ses automatismes, tant et si bien qu’après treize rencontres, il ne comptait qu’une victoire et huit points. Quand la machine a semblé commencer à tourner, on est venu y greffer Pirlo et Lampard (ce dernier six mois plus tard que prévu et avec un mélodrame), l’engrenage s’est à nouveau enrayé.


Avec le recul, on a l’impression que l’équipe s’est concentrée sur peu de choses cette saison : éviter de trop reculer, empêcher son adversaire de faire le jeu et répéter des phases arrêtées offensives. Sauf que presque rien du reste ne semblait dans les gammes d’un groupe qui ne manque pourtant pas de joueurs chevronnés.


Statique, la défense ne parvenait ni à se mettre en route quand le jeu était arrêté ni à contenir le jeu aérien adverse. Tant devant que derrière, il n’y avait de présence ni dans les airs ni dans le petit rectangle. Catastrophique à domicile, la défense n’a jamais su tirer parti du terrain on ne peut plus exigu du Yankee Stadium pour fermer les portes et réduire les espaces. Souvent, on aurait dit que cette particularité du stade était même un handicap pour une équipe qui, théoriquement, devait y être plus habituée que ses adversaires.


Certes, l’équipe a profité de l’expérience des joueurs les plus routiniers. Mais avec le recul, les raisons de satisfaction sont avant tout des jeunes, en premier lieu le Ghanéen Poku, remplaçant de luxe qui briguera un poste de titulaire la saison prochaine, et le jeune défenseur de 18 ans Angelino, prêté par Manchester City pour la deuxième moitié du championnat.


C’est presque à se demander ce qu’il y a de plus réjouissant dans l’arrivée de Patrick Vieira : sa riche expérience internationale de joueur ou la fraîcheur de sa première saison au poste d’entraîneur d’une équipe première.


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