Pleine lucarne : de Tim Howard à David Villa

Quelle est la meilleure recette du succès : une équipe qui marque beaucoup mais encaisse comme elle respire, ou une défense quasi-imbattable derrière une attaque qui peine à trouver le fond des filets ? En 2016, Colorado et New York City ont montré que les deux pouvaient être couronnées de réussite, à leur manière. Les deux clubs sont au milieu du classement de notre top 10 de l’année.


6. La défense tout-terrain de Colorado

Eric Miller, Axel Sjöberg, Jared Watts, Marc Burch : le quatuor défensif de Colorado ne compte aucun nom ronflant en ses rangs. Les trois premiers nommés sont jeunes (entre 23 et 25 ans) et avaient, ensemble, 44 rencontres chez les pros dans les jambes en début de saison. Si Burch est plus expérimenté (32 ans), il n’était pas titulaire l’an dernier dans une équipe à l’agonie. Et pourtant, réunis, ces quatre joueurs ont constitué l’arrière-garde de l’équipe qui a le moins encaissé en 2016 : 32 buts à la fin de la saison régulière, soit 7 de moins que la deuxième défense la moins perméable de la compétition.


Bien entendu, ils étaient aussi protégés par un entrejeu efficace, notamment avec Michael Azira, Jermaine Jones et Sam Cronin devant eux, et bénéficiaient de la stratégie de l’entraîneur Pablo Mastroeni qui visait d’abord à assurer ses arrières. Et puis, en deuxième moitié de saison, ils ont bénéficié de l’apport et de l’expérience de Tim Howard, gardien qui a gagné pas mal de points et tenu le fort dans les moments difficiles. Reste que le bilan global de cette défense est impressionnant, tant pour le petit nombre de buts encaissés que pour sa solidité dans toutes les dimensions du jeu : à part un manque de réactivité de temps à autre au rebond, elle n’a pas laissé ses adversaires lui imposer leur loi, tant dans le cours du jeu que lors des contre-attaques ou des phases répétées à l’entraînement.


5. Le renouveau offensif New York City

Sans être hyper décevant, New York City peinait à être dangereux dans le cours du jeu en 2015. Manque de présence et d’automatismes, Villa isolé : le talent individuel était là, le jeu collectif ne prenait pas. Patrick Vieira est arrivé et a procédé en deux temps. Lors de la préparation, on a vu qu’il a rapidement tenté d’inculquer ses préceptes. Ensuite, il a observé et pris des mesures pour harmoniser ses idées, son groupe et les qualités de ses joueurs.


L’entraîneur français n’a pas hésité au moment de faire des choix drastiques, illustrés par le départ du talentueux Kwadwo Poku et la mise à l’écart de Mix Diskerud, car leur style ne correspondait pas au jeu qu’il voulait développer. D’autres joueurs, en revanche, ont pris une nouvelle dimension, à commencer par Thomas McNamara, qui cadrait parfaitement dans les plans et dont la mobilité a fait mal aux défenses adverses.


Ainsi, New York City a réussi à attaquer de diverses manières. Exemple parfait, le vieux Frank Lampard, on ne peut plus efficace quand la vitesse d’exécution était plus élevée. Andrea Pirlo a pu se concentrer sur les tâches qu’il accomplit le mieux, notamment quelques passes en or. Et devant, plus isolé du tout, Villa ne devait plus se préoccuper de savoir comment il serait servi, mais bien de conclure les occasions : avec succès, puisqu’il a fini la saison avec le titre de Joueur de l’année.


Pleine lucarne : les tops de l’année 2016
7. Le sens du contre montréalais
8. Philadelphie, déjà en 2017
9. Le jour décisif
10. Le LA Galaxy, toujours jugé sévèrement