Colorado - Salt Lake : les premiers rôles de cette affiche inattendue

Zac MacMath chases Joao Plata - Real Salt Lake - Colorado Rapids

Alors qu’ils Ă©taient tous deux promis Ă  un classement entre la seizième et la vingtième place selon de nombreux observateurs, Colorado et Salt Lake s’affronteront ce samedi avec comme enjeu… la tĂªte du classement gĂ©nĂ©ral. De quoi se pencher sur trois joueurs-clefs de ces deux Ă©quipes avant leur duel (des joueurs qui, normalement, seront sur le terrain – dommage, j’avais très envie de vous parler de Marco Pappa).


COLORADO
Jermaine Jones

Colorado - Salt Lake : les premiers rôles de cette affiche inattendue -

Milieu de terrain axial qui a gĂ©nĂ©ralement eu un rĂ´le plus dĂ©fensif, Jones a Ă©tĂ© placĂ© Ă  la pointe du triangle de l’entrejeu par son entraĂ®neur pour ne pas nuire Ă  la paire dĂ©fensive Cronin - Azira, et cela porte fruit pour le moment. DotĂ© d’un volume de jeu impressionnant, il couvre beaucoup de terrain et bouche les espaces laissĂ©s par deux ailiers et un attaquant de pointe très attirĂ©s vers le but, mais il leur offre aussi des passes de finition, lance ses coĂ©quipiers sur les ailes et va mettre le nez Ă  la fenĂªtre pour marquer lui-mĂªme. Un chef d’orchestre capable de s’exprimer dans toutes les situations de jeu.
Bobby Burling
C’est l’histoire d’un gars arrivĂ© sur le tard qui, Ă  27 ans fin 2011, n’était pas conservĂ© par San JosĂ©. SĂ©lectionnĂ© par MontrĂ©al lors du repĂªchage d’expansion, il n’a pas trouvĂ© d’accord avec le club quĂ©bĂ©cois. Il a alors galĂ©rĂ© pour se trouver une Ă©quipe et s’est rĂ©signĂ© Ă  retourner Ă  Chivas USA en aoĂ»t, alors que la saison touchait Ă  sa fin. Quand Chivas USA a mis la clef sous la porte, Burling a pis la direction de Colorado, autre habituĂ© du fond de classement. Aujourd’hui, Colorado joue les premiers rĂ´les et Burling est le patron d’une des dĂ©fenses les plus solides de la compĂ©tition. Pour couronner le tout, il a marquĂ© un but la semaine dernière… Ă  MontrĂ©al.
Luis Solignac
Argentin de 25 ans arrivé à Colorado en mai 2015 après quelques piges en Scandinavie et sans énorme expérience dans son pays, Solignac fut pour le moins discret lors de sa première saison en MLS mais semble trouver ses marques cette année. C’est à la pointe de l’attaque qu’il s’exprime le mieux, surtout quand il y a de l’espace devant lui. Il ne faut pas le perdre de vue car il est capable de placer un démarrage pour fausser compagnie aux défenseurs et se retrouver seul face au gardien. Et si les défenseurs jouent bas, il piquera des sprints vers le petit rectangle pour prolonger le ballon au fond des filets.
SALT LAKE
Juan Manuel Martinez

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ArrivĂ© en aoĂ»t dernier de Boca Juniors, l’Argentin de 30 ans est devenu cette saison une pièce maĂ®tresse de son Ă©quipe. Feu follet amoureux du dribble, il est quand mĂªme un des joueurs de Salt Lake les plus efficaces en possession de balle dans les cours du jeu. Cela se reflète dans les trois buts qu’il a inscrits ainsi que dans ses deux passes dĂ©cisives. Il sert aussi la qualitĂ© de ses coĂ©quipiers sur coups francs, offrant Ă  Morales ou Ă  Plata (voire Ă  lui-mĂªme) de nombreuses occasions de les exprimer en Ă©tant le joueur du club sur lequel le plus de fautes sont commises.
Joao Plata
L’attaquant équatorien de 24 ans entame sa quatrième saison à Salt Lake. Pas toujours épargné par les blessures, il devrait jouer son premier match depuis le 16 avril. Son retour devrait d’ailleurs faciliter la vie des siens en possession de balle. Amoureux du jeu au sol et aimant quand il se développe face au but, il tire dans diverses positions et est aussi capable de s’en aller seul face au gardien. Plus les mi-temps avancent, plus il recule pour se muer en passeur décisif, et excelle particulièrement au moment de donner des ballons aériens.
Nick Rimando
Il y a plusieurs « tauliers Â» dans cette Ă©quipe de Salt Lake, et son gardien, au club depuis 2007, est peut-Ăªtre le plus charismatique d’entre eux. RĂ©putĂ© pour ses rĂ©flexes, ses arrĂªts sortis de nulle part mais aussi son art d’arrĂªter un penalty, Rimando semble, comme le bon vin, s’amĂ©liorer au fil des ans. Alors que par le passĂ©, il lui arrivait de passer Ă  travers l’un ou l’autre ballon, il est de plus en plus fiable, et est rĂ©gulièrement appelĂ© en Ă©quipe nationale amĂ©ricaine. Il fĂªtera bientĂ´t ses 37 ans et compose avec Kyle Beckerman (34), Jamison Olave (35) et Javier Morales (36) un quatuor de vĂ©tĂ©rans ayant Ă©crit les plus belles pages de l’histoire du club.