Qui renversera la vapeur ?

Maxi Urruti - FC Dallas - vs. crowd of Seattle Sounders

Tous battus en déplacement sans y marquer le moindre but lors du match aller des demi-finales de conférence, Colorado, New York, New York City et Dallas tenteront de retourner la situation en leur faveur ce dimanche contre le LA Galaxy, Montréal, Toronto et Seattle. Y parviendront-ils ?


On prendra de l’altitude pour commencer, avec un premier match dans les Rocheuses entre Colorado et le LA Galaxy à 14h00 (heure de Montréal et New York ; direct TSN, ESPN, ESPN Deportes, Eurosport). Forts de leur victoire 1-0 à l’aller, les Californiens devront commencer par résoudre un problème avant le match : trouver la meilleure combinaison offensive. Non seulement parce qu’inscrire un but obligera l’adversaire à marquer trois fois pour se qualifier, mais aussi parce que l’association entre Keane et Dos Santos, pas encore au point, a des conséquences défensives !


Du côté de Colorado, après une saison régulière de rêve, on voit la possibilité d’atteindre le carré d’as comme un retour aux belles heures du début de la décennie. Époque qui commence tout doucement à s’éloigner, et depuis laquelle l’équipe n’avait plus joué le moindre match officiel en novembre. Ça fait de (trop) longues vacances… Pablo Mastroeni prévoit une partie d’échecs de 90 minutes. Risque-t-on le match sans but ? Il compte en tout cas utiliser sa pièce maîtresse : Jermaine Jones. Pas sûr d’avoir un match complet dans les jambes, l'international américain préfère être titulaire et tout donner jusqu’à ne plus être en état de jouer plutôt que d’attendre sur le banc pour monter au moment opportun (s’il y en a un). En espérant avoir entre temps permis à son équipe de remonter la pente.


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Celle de New York face à Montréal est la même : une défaite 1-0 à l’aller, que les hommes de Jesse Marsch tenteront d’effacer chez eux à partir de 16h00 (direct RDS, TSN, ESPN, ESPN Deportes, Eurosport). Pour y parvenir, ils ont étudié le match aller en détails, afin entre autres de trouver la parade face à un adversaire qui avait complètement muselé Kljestan. Ils ont aussi anticipé les plans de leur adversaire : défendre et miser sur le contre. Sans toutefois laisser le loisir à l’entrejeu local de poser le jeu et de combiner comme il aime tant le faire. Pour rendre le verrou québécois plus friable, il faudra aussi être davantage dominateur dans le trafic aérien.


Une chose semble sûre : le gardien visiteur aura beaucoup de travail, mais Bush respire la confiance, lui qui a retrouvé ses meilleures sensations depuis quelques semaines. Le chronomètre sera peut-être aussi un autre facteur important. McCarty estime que la patience sera cruciale. Certes. Mais si à la pause, New York est toujours en retard, on peut s’attendre à le voir tout donner en début de deuxième mi-temps. Parce que c’est dans ses habitudes, mais aussi parce qu’il manque souvent de souffle après l’heure de jeu. Et c’est à ce moment-là, pour encore lui compliquer davantage la vie, que Drogba pourrait quitter le banc pour monter au jeu…


À peine 35 km plus loin (sans qu’il y ait malheureusement le temps d’être présent dans les deux stades sans manquer la moindre minute, sauf miracle), New York City recevra ensuite Toronto à partir de 18h30 (direct RDS, TSN, FS1, FOX Deportes). Les yeux seront en partie rivés vers Patrick Vieira, dont les décisions ont été discutées après la défaite 2-0 du match aller. Ses joueurs ont même dû faire taire des rumeurs de rébellion. Cette fois, le choix n’est de toute façon plus permis : il faudra attaquer. Sur leur petit terrain, les Citizens ont appris à manier les combinaisons et les changements de rythme et comptent bien le démontrer. Ils risquent néanmoins de ne pas pouvoir compter sur Pirlo.


Après sa victoire convaincante devant ses supporters, Toronto a eu des tonnes de raisons de ne pas penser au match retour. Il faut dire qu’on a parlé de bien d’autres choses aux joueurs cette semaine. Par exemple de l’absence de Giovinco des finalistes prétendant au titre de Joueur de l’année. Réponses ? « Nos objectifs sont collectifs Â», « Ces trophées ne veulent rien dire Â», « Ce qui nous intéresse, c’est le Coupe MLS Â». Ou encore, de la participation de Villa, que le comité de discipline a décidé de ne pas suspendre après un geste litigieux au match aller. Sans prononcer ces mots, les Torontois disaient clairement entre les lignes : « Mais qu’est-ce qu’on s’en fout ! Â» Car sur le terrain d’entraînement, le match est bien dans les esprits. Avec un 3-5-2 qui fait des merveilles depuis quelques semaines. Mais aussi un travail des phases arrêtées qui a payé au match aller. Et le petit terrain du Yankee Stadium servira des joueurs très mobiles qui tenteront entre autres d’exploiter les failles défensives du flanc droit de New York City, pas toujours hermétique.


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Sur le papier, la tâche la plus compliquée sera pour Dallas, hôte de Seattle pour boucler la soirée à partir de 21h30 (direct TSN, FS1, FOX Deportes). Remonter trois buts de retard n’est pas insurmontable, mais si les Texans se qualifient, on pourra parler de véritable exploit. D’autant que leur adversaire est sur une lancée associant confiance, réussite et résultats. De quoi, entre autres, confirmer Brian Schmetzer au poste d’entraîneur pour la saison prochaine, lui qui avait le titre d’intérimaire depuis qu’il avait remplacé Sigi Schmid cet été. Même Valdez a retrouvé le chemin du but, et s’est libéré de la montagne de pression qui pesait sur ses épaules. Malgré tout, les visiteurs savent qu’il ne suffira pas de paraître pour se qualifier. Et si la meilleure manière de défendre cette avance était de priver son adversaire du ballon et à dicter soi-même le jeu ? Dans sa forme actuelle, Seattle en est capable.


Oscar Pareja a eu une semaine pour trouver des solutions. Une semaine pour rendre son équipe efficace dans les airs et sur phases arrêtées sans Diaz pour donner les ballons. Une semaine pour étudier l'adversaire pour le surprendre grâce à la vitesse de Barrios. Une fameuse quadrature du cercle dont on verra le résultat dimanche. En attendant, les discours de circonstances sont en vigueur : entre les « on est capable de le faire Â» et « notre fabuleux public va nous aider Â», on ressort quelques retournements de situation inspirants. Et si jamais ?


En cas d’égalité sur l’ensemble des deux rencontres, les buts à l’extérieur permettront de départager les deux équipes. S’il y a égalité parfaite (même résultat au match aller et au match retour), on ira en prolongation où la règle des buts à l’extérieur ne sera plus en vigueur. S’il y a toujours égalité après 120 minutes, peu importe le nombre de buts, on procédera à une séance de tirs au but.


Note pour les téléspectateurs ne résidant ni aux États-Unis ni au Canada : dimanche, nous serons passés à l’heure d’hiver. Si c’est le cas chez vous aussi, le décalage horaire sera (à nouveau) comme d’habitude. Sinon, pensez-y pour ne pas rater le début du match !