Commentary

Controverse en perspective

Controverse en perspective -

Ce vendredi, presque toute la planète aura les yeux rivés sur la reprise des éliminatoires de la Coupe du monde 2014. Dans la Concacaf, on disputera la deuxième journée du dernier tour, sur fond de polémique aux États-Unis qui s’apprêtent à affronter le Costa Rica d’Alvaro Saborio puis le Mexique.


Après une défaite initiale au Honduras, Jürgen Klinsmann a convoqué un groupe loin de faire l’unanimité et se fait tirer dessus à boulets rouges par un article de Sporting News qui, en gros, le dépeint comme un incompétent habile à créer des tensions dans le vestiaire, le tout grâce à des témoignages anonymes d’internationaux américains.


Il va sans dire que l’ambiance n’est pas au beau fixe et que les réactions fusent de toutes parts. Les analystes se demandent si les joueurs sont des enfants gâtés ou remettent en question la communication de Klinsmann. Honte, gêne, déception : certains internationaux, à l’image de Michael Bradley, ne sont pas heureux de voir les sentiments sortir du vestiaire.


Autre son de cloche du côté d’Herculez Gomez, pour qui il était à peu près temps que les médias commencent à poser des questions difficiles. « On serait au Mexique, ESPN en parlerait toute la journée », ajoute le joueur de Santos Laguna qui pense que l'équipe en ressortira plus forte. Voilà qui remet les choses en perspective.


Ah, oui, le Canada aussi joue ce vendredi, il affronte le Japon au Qatar. Seul pays du G8 à être déjà éliminé, il a un entraîneur par intérim qui est aussi directeur technique de la fédération. Cette dernière programme des matches (c’est un progrès par rapport à il y a 10 ans), prétend qu’elle cherche un sélectionneur et prépare la prochaine Gold Cup mais n’expose aucun plan à long terme pour aller en Russie en 2018. Pas de polémique cependant : les médias s’en désintéressent complètement, en dehors de quelques-uns très complaisants. Vu sous cet angle, ils sont chanceux, les Américains…