Il n’y a eu qu’un match de championnat au programme ce week-end : Colorado, qui rêve toujours de la première place du classement général, a parfaitement négocié son déplacement à Houston en s’y imposant 2-3. Un doublé de Badji a aidé l’équipe à marquer trois buts pour la troisième fois de la saison, lui permettant de revenir à deux longueurs de Dallas… avec un match de plus à jouer. Celui-ci aura lieu ce jeudi contre San José. Au soir de jeudi, toutes les équipes auront aussi (enfin) le même nombre de rencontres au compteur.
Quoi qu’il advienne, Colorado (18e sur 20 l’an dernier) aura réussi une remontée spectaculaire d’une saison à l’autre. Une situation qui n’a rien d’inédit en MLS, où il n’est pas rare qu’une équipe dans les tréfonds du classement joue les premiers rôles douze mois plus tard. En voici certains des exemples les plus édifiants.
DC United, 2013 à 2014 (de 19e sur 19 à 3e sur 19)
Avec 16 malheureux points, l’équipe de la capitale américaine a battu de nombreux records de médiocrité lors de la saison 2013. Des transferts ratés, une attaque sans créativité, une défense trop légère qui prenait tout le poids du match sur ses épaules et une équipe qui s’est effondrée tel un château de cartes. Le grand ménage effectué l’hiver suivant a porté fruit. Derrière, le mélange de jeunesse (Steve Birnbaum, Taylor Kemp) et d’expérience (Bobby Boswell, Sean Franklin) a permis de tenir le fort. Devant, l’arsenal offensif diversifié comme les aime Ben Olsen était emmené par Fabian Espindola, qui a non seulement montré son sens du but mais aussi offert de nombreuses passes décisives.
Kansas City, 1999 à 2000 (de 11e sur 12 à 1er sur 12)
Malgré les présences d’Alexi Lalas, Preki, Mo Johnston et Alex Bunbury, le club est complètement passé à côté de son sujet en 1999, étant particulièrement lamentable en déplacement. Entraîneur depuis 1996, Ron Newman a pris sa retraite après la 4e journée ; Ken Fogarty a assuré l’intérim durant trois rencontres avant l’arrivée de Bob Gansler. S’il n’a pas su redresser la barre immédiatement, il était parti pour huit saisons à la tête de l’équipe, complètement remaniée pour l’an 2000. Parmi les nouveaux, Peter Vermes et Miklos Molnar. Elle s’est surtout illustrée par sa défense de fer devant un Tony Meola infranchissable. Résultat des courses : Kansas City a remporté le Supporters Shield et la Coupe MLS (photo).
New York, 2009 à 2010 (de 15e sur 15 à 3e sur 16)
Dernier du classement général, 2 points sur 45 en déplacement, aucune victoire en championnat entre le 8 mai et le 23 août 2009 : rien n’allait cette saison-là à New York qui, comble de l’humiliation, a été éliminé au tour préliminaire de la Ligue des champions après une défaite à domicile contre les Trinidadiens de W Connection. Après une dernière saison au Giants Stadium à oublier, la première à la Red Bull Arena fut mémorable. Nouveau stade, mais aussi nouvel entraîneur (Hans Backe) et nouvelle politique sportive menée par Erik Soler. Rapidement couronnée de réussite, avec les arrivées de Joel Lindpere en début d’année et de Thierry Henry durant l’été.
LA Galaxy, 2008 à 2009 (de 14e sur 14 à 3e sur 15)
Lors de la première saison complète de David Beckham en Californie, qui a vu Landon Donovan terminer meilleur buteur du championnat et le LA Galaxy meilleure attaque, le club… a fini dernier du classement ! La faute à une défense plus que poreuse, valant les départs du manager Alexi Lalas et de l’entraîneur Ruud Gullit en cours de saison. Et l’arrivée de Bruce Arena, qui a corrigé tout ça. Durant l’hiver, il recompose l’arrière-garde, en attirant des valeurs sûres et leur adjoignant des jeunes tels Omar Gonzalez, Sean Franklin et AJ DeLaGarza. L’équipe est beaucoup plus équilibrée et ce collectif obtient de brillants résultats.
5 AUTRES BELLES REMONTÉES
- Portland, 2012 à 2013 (de 17e sur 19 à 3e sur 19)
- San José, 2011 à 2012 (de 14e sur 18 à 1er sur 19)
- New England, 2004 à 2005 (de 9e sur 10 à 2e sur 12)
- Columbus, 2003 à 2004 (de 8e sur 10 à 1er sur 10)
- New York, 1999 à 2000 (de 12e sur 12 à 3e sur 12)
