Pleine lucarne : le Toronto nouveau est arrivé

Bonne annĂ©e Ă  toutes et tous. Pour ce premier texte de 2017, on continue de remonter le top 10 de 2016. Nous arrivons Ă  la crème de la crème, avec le Toronto FC qui est loin de se limiter Ă  l’argent et Ă  ses vedettes Giovinco, Bradley et Altidore. Moins de dĂ©pendance et une meilleure facultĂ© d’adaptation : voilĂ  aussi ce qui a permis Ă  l’équipe de progresser par rapport Ă  l’an dernier et de grimper vers les sommets.


2. Toronto, un succès nouveau style

Finaliste de la Coupe MLS, Toronto est passé par toutes sortes d’émotions cette saison. Un bon départ malgré huit déplacements consécutifs pour commencer, une dépendance à Giovinco dont il ne savait pas comment se départir, un gros ralentissement entre mi-mai et mi-juillet, des vedettes qui ont fini par trouver leur élan collectif, etc. Même en phase finale, il y eut de nombreux moments épiques, de la victoire éclatante à New York City au renversement d’une situation très mal embarquée contre Montréal, mais le dernier fut amer avec une défaite aux tirs au but contre Seattle.


Remonter un retard ? L’équipe en est capable. GĂ©rer une avance ? Aussi. Trouver un plan B quand ça ne fonctionne pas ? Également. S’adapter Ă  la volontĂ© de l’adversaire pour lui montrer qu’il peut ĂŞtre son Ă©gal ? Il y est aussi parvenu. Rajoutez Ă  cela des remplaçants capables de faire la diffĂ©rence, et vous avez une Ă©quipe qui avait quasiment rĂ©ponse Ă  tout. La dĂ©fense de Seattle en finale fut, encore une fois, l’exception…


Capable de construire ses actions patiemment, Toronto est surtout déroutant quand il se met à jouer par à-coups une fois installé dans le camp de l’adversaire. Disposant d’un collectif bien huilé capable de changer de rythme à tout moment, Toronto désoriente ainsi les défenses adverses. Et si elles suivent, il y a toujours un joueur ontarien assez vif pour sauter sur les rebonds. Du coup, Toronto provoque aussi beaucoup de fautes… un atout puisque les phases arrêtées sont parfaitement travaillées à l’entraînement.


Un jeu bien huilĂ© construit Ă  dessin lĂ  oĂą l’équipe peut ĂŞtre la plus dangereuse : pas trop près du but, et dans l’axe. Tout pour crĂ©er des espaces et provoquer des fautes aux endroits stratĂ©giques. On est loin d’équipes qui, Ă  l’image du LA Galaxy, ont connu leurs grands succès dans un passĂ© rĂ©cent grâce Ă  des centres et en jouant le plus haut possible dans le camp adverse.


La défense a aussi beaucoup progressé, même si les accélérations soudaines plein axe (auxquelles elle est pourtant régulièrement soumise aux entraînements) lui ont souvent fait mal, tout comme une propension à quelque peu dormir en début de match. Mais une fois la demi-heure passée et tout le collectif réveillé, surprendre Toronto devient compliqué.


Comme en cours de match, Greg Vanney a adaptĂ© son Ă©quipe en cours de saison pour trouver l’équilibre entre ses forces et ses faiblesses. Avec pour rĂ©sultat le 3-5-2 mis en place en fin de championnat. Tirer le meilleur de Giovinco, Bradley et Altidore, bâtir un collectif oĂą tout le monde, y compris les principaux intĂ©ressĂ©s, profite de leurs qualitĂ©s, trouver des solutions aux problèmes posĂ©s par les adversaires et ne plus ĂŞtre unidimensionnel : voilĂ  les rĂ©ussites de Toronto en 2016, couronnĂ©es par une finale de Coupe MLS Ă  domicile dont toutes les places ont Ă©tĂ© vendues en trois minutes, et un amour retrouvĂ© de la part d’un public qui a vĂ©cu son lot de dĂ©convenues en 10 ans.


Pleine lucarne : les tops de l’année 2016
3. Le duo Kljestan - Wright-Phillips, très bien soutenu
4. La remontée de Seattle
5. Le renouveau offensif New York City
6. La défense tout-terrain de Colorado
7. Le sens du contre montréalais
8. Philadelphie, déjà en 2017
9. Le jour décisif
10. Le LA Galaxy, toujours jugé sévèrement