Pleine lucarne : courir vite à la fin

Suite mais pas encore fin du top 10 de l’année aujourd’hui : même si nous ne sommes pas encore au faîte du classement, nous y retrouvons déjà le vainqueur de la Coupe MLS, dont la fin de saison étincelante lui a permis de quitter les bancs des cancres pour remonter au-dessus de la ligne rouge et être au sommet de sa forme lors du dernier mois de la compétition. L’importance de bien finir, c’est peut-être ce qui a manqué à New York, qui a malgré cela réalisé une superbe saison, et pas seulement grâce à son fantastique duo Kljestan - Wright-Phillips. De quoi se classer sur le podium de nos satisfactions de l’année.


4. La remontée de Seattle

Au milieu de l’été, chaque semaine, la rengaine était la même : « On domine mais on ne gagne pas. » « Quelle saison catastrophique pour Seattle, qui n’est jamais tombé aussi bas. » Le 10 décembre, Seattle gagnait la finale de la Coupe MLS à Toronto ! De quoi faire dire à certains qu’en MLS « rien ne sert de partir à point, il suffit de courir vite à la fin » pour venger le lièvre de La Fontaine. Mais que s’est-il passé entre temps ? Il y eut le départ de Sigi Schmid, qui a peut-être eu l’effet d’un choc psychologique. Mais il y a surtout eu l’arrivée de Nicolas Lodeiro, qui a fait office de véritable choc sportif.


L’Uruguayen a réussi avec brio la combinaison complète réunissant une adaptation rapide à la MLS, une productivité immédiate, des qualités pour faire la différence individuellement, une complicité trouvée en un rien de temps avec ses partenaires, l’apport nécessaire pour mettre en place un style de jeu convenant à tous et une influence suffisante pour remonter le moral de troupes découragées. Ça fait beaucoup, vraiment beaucoup ! Bien entendu, il n’y est pas arrivé tout seul.


Le nouvel entraîneur Brian Schmetzer a réussi à mettre l’ensemble en place. L’absence de Clint Dempsey, pour problèmes cardiaques, a donné les clefs à Lodeiro. Jordan Morris a pris de l’ampleur et sa puissance a pris de vitesse les défenses. Le groupe n’a pas eu peur d’investir le camp adverse, à l’exemple de Joevin Jones, arrière gauche ultra-offensif. Et la défense, qui ne devait plus prendre tout le poids du match sur ses épaules, est rapidement redevenue performante.


3. Le duo Kljestan - Wright-Phillips, très bien soutenu

Rarement deux joueurs du même club ont-ils été en lutte pour devenir Joueur de l’année de la MLS (trophée finalement remporté par David Villa). Et si on avait pu récompenser un duo, la paire Sacha Kljestan - Bradley Wright-Phillips aurait plus que probablement été couronnée. Quand le second marquait, le premier était régulièrement impliqué. Souvent de la même manière : une accélération en possession de balle, le buteur démarrait au moment opportun et était servi au moment parfait pour se retrouver seul face au gardien adverse.


Mais la bonne saison de New York ne se résume pas à deux joueurs. Offensivement, l’équipe avait plus d’un tour dans son sac. Tout le monde a mis la main à la pâte, pour participer aux combinaisons courtes de l’entrejeu mais aussi mener des contre-attaques efficaces. Et puis, beaucoup d’adversaires étaient apeurés par les phases arrêtées de New York. Notamment en raison du jeu de tête de plusieurs éléments défensifs dont les montées semaient le trouble.


Dès lors, on ne s’étonnera pas non plus que la défense de New York fut maîtresse de son petit rectangle et difficile à battre sur phases arrêtées.  Malgré mille et une qualités, New York a néanmoins quelques grosses carences à corriger s'il veut s'améliorer en 2017 : moins laisser centrer, éviter les espaces dans son dos et, surtout, être mieux préparé pour ne plus s’écrouler physiquement en fin de match. Encore l’importance de courir vite à la fin…


Pleine lucarne : les tops de l’année 2016
5. Le renouveau offensif New York City
6. La défense tout-terrain de Colorado
7. Le sens du contre montréalais
8. Philadelphie, déjà en 2017
9. Le jour décisif
10. Le LA Galaxy, toujours jugé sévèrement