La Coupe d’Afrique des nations a un (léger) parfum de MLS

Harrison Afful - Columbus Crew SC - isolated

La Coupe d’Afrique des nations a lieu en ce moment au Gabon. Quatre joueurs de MLS font partie des effectifs des 16 équipes qualifiées. Raison de plus de s’intéresser de près à un tournoi toujours intéressant.


À ce stade de la compétition, les équipes sont réparties en quatre groupes de quatre. Les deux premiers passeront en quart de finale. La compétition a commencé samedi dernier et à ce jour, chaque pays a joué un match.


Le groupe D s’est ouvert ce mardi, et il nous intéresse de plus près puisque c’est dans ses équipes que se produisent trois des quatre joueurs de notre championnat prenant part à la compétition. La mieux représentée est le Ghana, avec deux coéquipiers de Columbus : l’arrière droit Harrison Afful, et Jonathan Mensah, défenseur transféré cet hiver. Il faisait face à l’Ouganda, pour lequel le milieu de terrain de Colorado Michael Azira a été sélectionné Le Ghana s’est imposé 1-0 sur penalty. Afful a joué tout le match, Azira était titulaire mais est sorti à la mi-temps et Mensah est resté sur le banc.


Finaliste malheureux en 2015 et habitué des demi-finales qu’il n’a plus ratées en cinq éditions, le Ghana court toutefois après un premier sacre depuis 1982. Il fait partie des favoris de la compétition, et du groupe où il devra toutefois se méfier de l’Égypte, triple championne d’Afrique de 2006 à 2010 mais qui a perdu de son lustre depuis. L’Ouganda retrouve la phase finale de la Coupe d’Afrique des nations après 39 ans d’absence. Le Mali est toujours un adversaire coriace et l’a prouvé en accrochant l’Égypte 0-0.


Le groupe A suscite aussi l’intérêt des observateurs de la MLS, notamment des Montréalais puisqu’on y retrouve l’arrière gauche Ambroise Oyongo. Titulaire indiscutable avec le Cameroun, il milite pour un des pays qui a les moyens de remporter le trophée même si quelques joueurs importants manquent à l’appel. Cela a toutefois mal commencé, avec un partage 1-1 contre le Burkina Faso. Avec Oyongo sur le terrain, l’équipe a pourtant bien joué mais a raté d’énormes occasions. Ses adversaires ont aussi partagé l’enjeu 1-1 : malgré le support du public, le Gabon de Pierre-Emerick Aubameyang n’est en effet pas parvenu à prendre la mesure de la Guinée Bissau. Le pays organisateur a connu son lot de problèmes sportifs, changeant récemment d’entraîneur, et est aussi miné par une profonde crise politique.


La Côte d’Ivoire, tenante du titre, est favorite du groupe B et peut revendiquer le doublé même si Yaya Touré et l’emblématique gardien Boubacar Copa, héros de la finale 2015, ne défendent plus ses couleurs. La génération Drogba a cédé la place à la génération Aurier. Les Éléphants devront toutefois commencer par sortir du groupe C, a priori le plus difficile. Cela a plutôt mal commencé, avec un partage blanc concédé contre le Togo, adversaire théoriquement le moins coriace. Dans l’autre match, une très belle équipe de la République démocratique du Congo est venue à bout 1-0 du Maroc entraîné par Hervé Renard, qui rêve de mener une troisième nation différente au titre de championne d’Afrique.


Le groupe B a de quoi séduire lui aussi. Pays africain occupant la meilleure position au classement Fifa, le Sénégal doit être ambitieux et son début de tournoi est à la hauteur, puisqu’il s’est imposé 2-0 contre la Tunisie, qui participe à la compétition pour la 13e fois d’affilée. L’Algérie a elle aussi de sérieux arguments à faire valoir, notamment offensivement avec Riyad Mahrez, joueur africain de l’année 2016. Si ce dernier a marqué deux fois contre le Zimbabwe, cela n’a pas empêché les Fennecs d’être tenus en échec 2-2.


Notez aussi que sur seize équipes, seules quatre sont dirigées par un entraîneur africain. Même l’Égypte, qui a souvent montré l’exemple avec réussite dans un passé récent, fait exception. Pour le moment toutefois, les nations en question n’ont pas à la regretter, puisqu’elles ont très bien commencé le tournoi : le Zimbabwe a accroché une puissance, la Guinée Bissau a tenu le pays organisateur en échec, alors que le Sénégal et la République démocratique du Congo, qui visent plus haut, ont gagné pour leurs débuts, ce qui est loin d’être le cas de toutes les équipes ambitieuses.