Ligue des champions : le point à la mi-parcours

Cristian Techera - Vancouver Whitecaps - scores a header vs. Sporting KC in CCL

Nous en sommes à la mi-parcours de la phase de groupes de la Ligue des champions, moment idéal pour faire le point de la situation. Le portrait de la saison dernière, avec uniquement des équipes mexicaines et américaines en quarts de finale, est-il en mesure de se reproduire ?


Commençons avec les clubs de MLS. Une fois de plus, un groupe réunit deux d’entre eux – un canadien et un américain, forcément. Il s’agit de Vancouver et de Kansas City, qui s’affrontaient cette semaine. En s’imposant 3-0, grâce à Techera à qui cette compétition réussit décidément bien, les vainqueurs de la Coupe du Canada 2015 ont déjà un pied au tour suivant. D’autant qu’ils ont également battu l’autre équipe du groupe, le Central FC, où le Sporting, à la peine en déplacement, a concédé un nul. Alors qu’il reste deux rencontres à chacun, Vancouver compte six points, ses deux rivaux un seul…


Autre formation de MLS active cette semaine, Dallas n’a pris qu’une unité sur le terrain des faibles Nicaraguayens d’Esteli, qu’ils avaient battus au Texas en début de compétition. L’égalisation tardive est néanmoins source de réjouissances pour l’équipe qui a pris la tête du groupe, où la situation est particulière. En effet, tout le monde n’y a pas joué deux fois. Seul Dallas est dans ce cas, et il doit encore affronter à deux reprises les Guatémaltèques de Suchitepéquez, dont l’unique résultat est une victoire contre Esteli. Il va sans dire que ces confrontations directes scelleront le sort du groupe.


Calendrier et classement déséquilibrés également dans le groupe de Portland, qui est dans ce cas l’équipe à n’avoir joué qu’une seule fois pour le moment. Une victoire aussi tardive qu’indispensable à domicile contre les Salvadoriens du CD Dragon, où le détenteur de la Coupe MLS se déplacera fin septembre. Un voyage difficile puisque Saprissa, le monstre du Costa Rica, a dû s’y contenter d’un nul 0-0 après avoir gagné 6-0 chez lui face à l’adversaire le plus faible du groupe. Les deux favoris ne se sont pas encore affrontés et la lutte pour la première place devrait être passionnante.


Dernier représentant de MLS, New York est bien parti. Il a souffert à Alianza mais a résisté à la tempête du Salvador dont il a ramené un point. Même verdict pour l’autre équipe du groupe, Antigua, qui ne vient pas de l’île du même nom mais bien du Guatemala, et que New York a sèchement battue 3-0 sur les bords de l’Hudson. Il reste deux déplacements difficiles aux Salvadoriens, alors que les Guatémaltèques sont quasiment dans l’obligation de réaliser un 6/6 pour espérer. En tête avec quatre points et deux duels à leur portée au programme, Kljestan et ses coéquipiers n’ont plus le droit de rater la qualification.


Trois clubs mexicains comptent le maximum des points. Tigres est sur une voir royale : il a fait le plus difficile en s’imposant à Herediano (Costa Rica) et a également battu le CD Plaza Amador (Panama), alors que ses rivaux n’ont pas réussi à se départager lors de leur confrontation directe. Situation identique pour Pumas qui, dans un groupe facile, compte cinq points d’avance après des victoires chez les Trinidadiens de W Connection et contre les néophytes du CD Honduras Progreso, dont le nom n’est, lui, pas trompeur.


Si ces deux-là devraient passer sans mal en quart de finale, rien n’est encore sûr du côté de Pachuca, qui a certes battu tant Olimpia que les Béliziens de Police United, mais doit encore se déplacer au Honduras sur le terrain d’un club habitué de la compétition. Ce sera lors du dernier match du groupe, le 19 octobre. Y aura-t-il du suspense ?


Le quatrième larron mexicain s’est en revanche embourbé dans une drôle de situation : à la stupéfaction générale, Monterrey a été battu chez lui 2-3 par les Panaméens d’Arabe Unido, déjà quarts de finaliste de la compétition à deux reprises lors des sept dernières éditions. Si les Haïtiens de Don Bosco risquent davantage de jouer les figurants que les arbitres, le duel du 14 septembre au Panama pourrait réserver une énorme surprise… ou une claque monumentale à l’équipe qui a osé s’imposer sur le terrain du vainqueur du trophée en 2011, 2012 et 2013.