Les progrès de l’an 2

Kaka - Andrea Pirlo - Orlando City - New York City FC - handshake

Ce vendredi soir, New York City accueille Orlando pour le duel entre les deux clubs qui en sont à leur deuxième saison en MLS. Si aucun des deux n’a terminé au-dessus de la ligne rouge la saison dernière, on ne peut pas dire qu’ils aient suivi la même voie. Les Citizens ont connu une première saison en dents de scie, globalement décevante, et ont effectué beaucoup de changements, notamment en nommant Patrick Vieira au poste d’entraîneur. Les Floridiens, dans la course à la qualification jusque dans les dernières encablures, ont davantage emprunté la voie de la continuité.


Avant les arrivées prochaines d’Atlanta, de Minnesota et du Los Angeles FC, les deux protagonistes de ce match avancé de la troisième journée de championnat sont les sixième et septième nouveaux venus en MLS depuis 2009. L’occasion de regarder comment s’est déroulée la deuxième saison de leurs cinq prédécesseurs.


Dernier club à avoir vécu l’expérience, Montréal restait sur une première saison encourageante en MLS, puisqu’en 2012, les Québécois avaient pris 42 points et terminé douzièmes du classement général. Ils avaient toutefois le sentiment de ne pas avoir joué à leur plein potentiel : à cette fin, l’entraîneur Jesse Marsch a été remplacé par Marco Schällibaum. Emmenés par un Marco Di Vaio auteur de 22 buts et un Troy Perkins en état de grâce, ils ont pris sept unités de plus en 2013 avec un groupe de joueurs similaire, et se sont qualifiés pour la phase finale de la compétition malgré un effondrement en fin de saison.


Un an avant les bleu-blanc-noir, deux clubs avaient effectué le même pas entre une division inférieure et la MLS : Portland et Vancouver. Les débuts les plus encourageants furent pour les actuels détenteurs de la Coupe MLS avec, comme Montréal juste après eux, un bilan de 42 points. En revanche, l’année de la confirmation fut pour le moins catastrophique. Après un mauvais départ, John Spencer a été remplacé par Gavin Wilkinson pour un long intérim jusqu’en fin de saison. L’équipe a joué la peur au ventre toute l’année et avait faibli tant offensivement que défensivement. Bilan : 34 points et une 17e place. Il s’agit néanmoins de la seule équipe arrivée en MLS récemment à avoir régressé lors de sa deuxième saison.


Les chiffres sont quasiment inversés pour Vancouver, passé quelque peu à côté de ses débuts, avec 28 malheureuses unités lui valant la dernière place. Avec Martin Rennie à la barre la saison suivante, et malgré une pléthore d’arrivées et de départs lors de chaque période de transferts comme ce fut le cas pendant les deux premières années du club en MLS, l’équipe a réussi à ralentir le jeu de ses adversaires pour terminer en ordre utile dans la Conférence Ouest et atteindre la phase finale de justesse (avec 43 points soit 9 de moins que Columbus, non qualifié car dans l’Est).


New York City peut éventuellement davantage s’inspirer de Philadelphie, seul de ses cinq prédécesseurs à être arrivé en MLS « à neuf », sans provenir d’une division inférieure. Partant de zéro, l’Union avait été à la peine pour ses débuts, terminant quatorzième (sur seize à l’époque) avec 31 points en 30 rencontres. Mais elle a conservé son entraîneur, Piotr Nowak, et attiré entre autres Faryd Mondragon et Carlos Valdés pour solidifier sa défense. Emmenée par un Sébastien Le Toux en grande forme, l’équipe a terminé huitième avec 48 points (en 34 duels) avant d’atteindre les demi-finales de conférence.


Le plus ancien nouveau venu de la liste est une anomalie à de nombreux points de vue, puisque son succès immédiat fut aussi impressionnant sur le terrain que dans les tribunes. Dès sa première saison, Seattle a fini en haut du classement (4e avec 47 points), atteint les demi-finales de conférence et remporté la Coupe des États-Unis. Mêmes accomplissements un an plus tard, avec également un résultat similaire en saison régulière - un point de plus mais deux places de moins.


L’histoire récente a donc de quoi encourager tant New York City qu’Orlando, qui ont divers exemples à suivre. Mais ce sera évidemment à eux de prendre leur destin en mains, à commencer par ce soir lors de leur duel au Yankee Stadium.