Seattle et Salt Lake pourront-ils sauver l’honneur des clubs américains en Ligue des champions ce soir ? Ils disputeront leur quart de finale retour à l’America Mexico et contre Tigres avec l’objectif de représenter la MLS dans le carré d’as de la compétition, où ne figureront pas DC United et le LA Galaxy, douloureusement éliminés par Querétaro et Santos Laguna hier.
L’enfer de Torréon a encore frappé ! Le surpuissant LA Galaxy et sa myriade de vedettes en sont revenus avec une défaite 4-0 dans les bagages (résumé vidéo), et leur 0-0 plein d’espoir de l’aller n’a pas pesé bien lourd. Bravo, auteur de deux buts et d’une passe décisive, et ses coéquipiers ont exploité les failles défensives des Californiens, marquant notamment deux buts sur phase arrêtée. Ils ont également noyé l’entrejeu de leur adversaire, où De Jong et Gerrard étaient constamment sur les talons, ce qui n’a pas empêché les faiblesses de replacement défensif de l’ancien joueur de Liverpool d’être étalées au grand jour et d’être mises à mal sur un des buts. Quelques heures avant la rencontre, les joueurs du LA Galaxy vantaient leur expérience des grands rendez-vous. À Torréon, elle fut réduite en poussière et Bruce Arena n’a vu aucune superstar dans son équipe.
Le suspense fut encore plus ténu à DC United, puisque après quatre minutes à peine, Querétaro menait 0-1 suite à une étourderie défensive inacceptable. Dès lors, les Américains, battus 2-0 à l’aller, devaient inscrire quatre buts pour se qualifier. Tout juste ont-ils sauvé l’honneur grâce à un missile de Büscher en fin de match (score final 1-1, résumé vidéo). Entre temps, les Mexicains avaient mis le pilote automatique et ne furent guère inquiétés. Sur 180 minutes et avec le match retour à la maison, l’adversaire était plus que prenable, mais Ben Olsen s’insurge quand on dit que le club n’a pas pris ce quart de finale au sérieux. Peut-être aurait-il dû davantage prendre exemple sur ce qu’a fait Montréal l’an dernier.
La tâche des deux autres clubs américains ne s’annonce pas plus aisée. Après le partage 2-2 de l’aller, Seattle est quasiment obligé de gagner à l’America Mexico (20h00 HE / FS2, Sportsnet World). Beaucoup pensaient que la reconstruction de l’équipe lui serait fatale, et que le départ de Martins constituerait le coup de grâce, mais au match aller, Seattle a prouvé qu’il avait déjà beaucoup de répondant. L’une des clefs de cette adaptation rapide réside dans le fait que le nouveau rôle de Dempsey lui est en fait familier. Est-ce que cela suffira pour éliminer le tenant du titre ? C’est une autre histoire. Lui aussi a ses problèmes, puisqu’il est privé de Sambueza, un de ses maîtres atouts. Mais il n’est pas la seule arme des Mexicains, et il faudra barrer la route de leurs ailiers qui rentrent dans le jeu. Même s’ils ne sont arrivés à Mexico qu’hier après un passage par Los Angeles, les joueurs de Seattle sont confiants et se disent prêts à jouer et à gagner.
De son côté, Salt Lake devra remonter devant son public la défaite 2-0 concédée sur le terrain de Tigres à Monterrey (22h00 HE / FS2, Sportsnet World, Ma Chaîne Sport). Après une préparation qui les a menés un peu partout sauf chez aux, les joueurs locaux ont enfin pu apprécier leur lit et la proximité de leur famille. De quoi se requinquer avant un match aussi important ? Peut-être, mais leur moral semble déjà au beau fixe. Les possibilités qu’ils se sont créées au match aller les incitent à l’optimisme. Mais cette fois, il va falloir les mettre au fond ! Après avoir déclaré il y a quelques semaines « Donnez-moi une occasion et je marquerai » mais en avoir raté une en or à Tigres, Movsisyan a une grosse pression sur les épaules : il dit qu’elle le galvanise. Marquer ne sera pas tout : il faudra également veiller à ne pas subir le même sort que DC United et, donc, à préserver ses filets, mais avec le mur Rimando, déjà héroïque au Mexique, l’équipe est entre de bonnes mains. Malgré tout, Gignac et ses coéquipiers ne viendront pas en touristes dans les Rocheuses et font partie des favoris de cette Ligue des champions : la remontée sera tout sauf facile !
