Ligue des champions : une rivalité à son paroxysme

CONCACAF Champions League - MLS vs. Liga MX

Jamais, au grand jamais, n’y a-t-il eu quatre duels entre un club mexicain et un club américain en quarts de finale de la Ligue des champions. Cette première historique a lieu en 2016 et les affrontements commencent ce soir. La tension est à son comble, la rivalité aussi !


Si les équipes nationales des deux nations font généralement jeu égal, on ne peut pas en dire autant des clubs tant les Mexicains dominent outrageusement la scène continentale. Depuis que la compétition a pris un nouvel essor en 2008-2009, ils l’ont remportée tous les ans. Seul un club américain (Seattle) a réussi à éliminer un adversaire mexicain, et il a fallu que Montréal écarte Pachuca l’an dernier pour dorer davantage le blason de la MLS, qui en est à deux succès en quatorze tentatives lors des rencontres à élimination directe. Pis encore, les déplacements au Mexique sont un véritable calvaire : depuis le premier duel, qui avait opposé Leon à Colorado en 1998, les clubs de MLS ont un bilan de 2 victoires, 8 nuls et 35 défaites au sud du Rio Grande.


Cependant, plus les années avancent, mois la domination mexicaine est nette, et pas seulement face aux clubs de MLS. L’écart se resserre, on le constate chaque saison. Herculez Gomez est bien placé pour en parler : il fait partie des meilleurs joueurs à avoir évolué dans les deux championnats. L’international américain de Toronto pense que la balance pourrait s’équilibrer dès cette année, même s’il estime que la richesse des effectifs avantage les Mexicains dès qu’il y a des absents. Son message aux clubs de MLS : « Arrêtez de tomber dans le jeu de vos adversaires mexicains ! »


La pente est toutefois abrupte à remonter et cela ne se passera pas d’un coup de baguette magique. La tactique, sa planification et la forme de match ont souvent été traînées comme des boulets par les clubs de MLS lors de ces confrontations. Et si les circonstances offraient un petit coup de main ? Les quatre adversaires mexicains de ce mardi et ce mercredi ne sont pas en grande forme : aucun d’entre eux n’a gagné ce week-end en championnat, ni lors de la journée précédente d’ailleurs.


Queretaro et DC United ouvriront le bal ce soir à 20h00 (HE / FS1, Sportsnet World). Avec l’adversaire le plus faible et le match retour à domicile, l’équipe de la capitale américaine a des cartes favorables mais son jeu recèle de nombreux points d’interrogation. Ben Olsen compte sur l’expérience de son club face à un adversaire qui participe à la compétition pour la première fois, a perdu quatre de ses sept rencontres de championnat en 2016, doit faire la différence à domicile mais risque d’abuser des longs ballons vers Emmanuel Villa. Même si l’effectif a peu changé, les absences de Bill Hamid et Perry Kitchen, qui ont régulièrement porté l’équipe par le passé, risquent toutefois d’être préjudiciables à DC United.


Seattle fait face à un tout autre défi contre l’America Mexico, tenant du titre, et jouera le match aller à domicile ce soir à 22h00 (HE / FS1, Sportsnet World) avant de se déplacer au stade Azteca. Il s'agit de la tâche la plus compliquée sur le papier, encore alourdie par le départ récent d’Obafemi Martins. On peut s’attendre à une partie d’échecs face à une équipe mexicaine qui n’est guère flamboyante depuis quelques mois et privilégie la patience au spectacle. Malgré les nombreuses individualités talentueuses à sa disposition, l’entraîneur Ignacio Ambriz est sous le feu des critiques depuis son arrivée. Alors, oui, il y a une carte à jouer mais ce sera tout sauf évident pour une équipe de Seattle en pleine mutation qui inaugurera pour l’occasion son nouveau 4-3-3 en match officiel.


En plus de revenir sur les deux rencontres de ce soir, je présenterai demain plus avant les duels Tigres - Salt Lake et LA Galaxy - Santos Laguna qui se joueront ce mercredi, respectivement à 20h00 et 22h00 (HE).