La préparation de la saison approche à grands pas et les entraîneurs s’apprêtent à retrouver leurs joueurs. Ou à les découvrir. Ce sera le cas de Patrick Vieira, qui vogue depuis cette saison aux destinées de New York City et qui a commencé par rencontrer les journalistes à l’occasion de sa première conférence de presse sous ses nouvelles couleurs.
Les nouveautés vont se multiplier pour Vieira, qui doit faire connaissance avec un championnat où les entraîneurs étrangers ne sont pas légion et qui a ses particularités, notamment réglementaires. « C’est complètement différent, c’est la raison pour laquelle je dois avoir Claudio (Reyna, le directeur sportif) à mes côtés afin d’être mieux plongé dans les détails des règlements dans ce pays », a expliqué l’ancien international français.
Il n’a ainsi pas tardé à se mettre au travail. « Au cours des dernières semaines, j’ai travaillé à mieux connaître le championnat et j’ai beaucoup appris, a-t-il expliqué. Au cours du SuperDraft, ce fut intéressant de rencontrer d’autres entraîneurs, d’échanger avec eux au sujet de ce qu’il y a de positif et de négatif dans la compétition. Je sais à quoi m’attendre et je serai prêt pour le début de la saison. »
Et puis, il a relativisé : « La MLS est bien plus difficile que ce que les gens pensent en Europe. Même si je n’ai pas la plus grande connaissance de ce championnat, le sport reste le même. Il n’y a pas de différence entre la manière de le jouer en Europe et aux États-Unis : c’est toujours à onze contre onze avec l’objectif de marquer et de ne pas encaisser. »
S’il a certainement déjà étudié ses joueurs, il attend de les voir à l’œuvre et trouve prématuré de parler des forces et faiblesses de son équipe, même s’il affirme connaître les points à travailler. Un travail qui ne sera pas un copier-coller de ce qui se fait à Manchester City, dont il a été l’entraîneur de l’équipe réserve pendant plusieurs années avant de traverser l’Atlantique.
« L’une des plus grandes erreurs que je pourrais commettre serait d’essayer d’implanter la philosophie de Manchester City à New York City, a insisté Vieira. Je veux que l’équipe reflète ce qu’est New York. Je demanderai aux joueurs d’être très énergiques. Pour moi, il est important de donner sa propre identité à l’équipe, d’être clair sur la manière de jouer en possession de balle et en perte de balle. Ce sera vraiment important. »
Le raisonnement fut le même quand Vieira a été interrogé à propos des entraîneurs qui l’ont influencé : il a cité de nombreux noms, notamment ceux d’Arsène Wenger, José Mourinho, Fabio Capello, Roberto Mancini et Manuel Pellegrini, expliquant avoir « été à bonne école » mais a insisté sur le fait qu’il voulait développer sa propre identité d’entraîneur et que l’équipe lui ressemble.
Un peu de l’identité de New York, un peu de la philosophie de Vieira : voilà à quoi aspire à ressembler l’équipe qui en sera à sa deuxième saison en MLS. L’entraîneur, qui avait certaines autres propositions, est tombé sous le charme lors du derby disputé au Yankee Stadium l’an dernier. Mais ce sont les liens entre les deux clubs qui l’ont convaincu de traverser l'océan. « C’était ma meilleure option. Connaître des gens du club, son projet, savoir que je collaborerais avec du monde de confiance : voilà des points qui ont beaucoup influencé ma décision. » Parmi eux, Reyna, au sujet duquel Vieira a été plutôt élogieux.
L’inverse fut vrai également, puisque son nouveau patron, qui fut son adversaire sur les terrains anglais au milieu des années 2000, a présenté Vieira comme un leader forçant le respect, ajoutant qu’il avait tant la capacité de communiquer avec de grands joueurs ayant connu le haut niveau que le dévouement à la formation de jeunes talents. À voir sur les terrains de MLS prochainement !
