Droit dans le mur : Columbus, déception de l’année 2016

Et voilà, nous arrivons au sommet de nos déceptions de l’année 2016. Difficile de passer à côté de Columbus, pointé parmi les grands favoris en début de championnat, avec un onze qui avait fait ses preuves et séduit en 2015, mais qui a finalement terminé tout près de la dernière place. Une saison de misère marquée par le conflit public entre les deux vedettes de l’équipe, Kei Kamara et Federico Higuain.


1. Columbus, un clash et un crash

Nous étions nombreux à être enchantés par Columbus en 2015. Et pour cause : l’équipe offrait un des jeux collectifs les plus huilés de l’histoire de la MLS. Son effectif ayant peu changé durant l’hiver, bien du monde en avait fait un favori au titre en 2016. Avec 36 points, les Noir et Or ont été méconnaissables, terminant à la 18e place du classement, cinq unités seulement devant la lanterne rouge ! Mais que s’est-il donc passé ?


C’est avant tout dans l’entrejeu que tout est parti en vrille. L’équipe qui n’avait pas son égal pour s’installer dans la moitié de terrain de l’adversaire et le priver d’un ballon qu’elle faisait circuler harmonieusement était tout simplement devenue incapable de conserver une balle transformée en savonnette. Justin Meram fut l’un des rares éléments à sortir du lot car plusieurs joueurs avaient baissé leur niveau d’un cran : Ethan Finlay était méconnaissable, Federico Higuain ne parvenait pas à faire la différence quand le reste ne tournait pas et, beaucoup moins bien servi, Kei Kamara s’impatientait.


Malgré les piètres résultats, il y avait peu de changements dans le onze de base et les renforts intéressants arrivés pendant l’hiver s’impatientaient. La gestion du vestiaire était pour le moins difficile. Et alors que tout aurait pu basculer un soir où Columbus avait pris l’avance 3-1 contre Montréal début mai, la tension a éclaté au grand jour : souhaitant tirer un penalty dans l’espoir de réaliser le premier triplé de sa carrière en MLS, Kamara n’a pas apprécié de voir Higuain s’en charger et l’a traité d’égoïste après la rencontre. Quelques jours plus tard, il était envoyé à New England.


Parmi les joueurs en train de patienter, il y avait pourtant du talent : Ola Kamara n’a pas tardé à faire oublier son homonyme en prenant sa place et en terminant la saison avec 16 buts. Reste que l’équipe n’a jamais réussi à retrouver ses marques, malgré quelques meilleures prestations en fin de saison. Engagée dans une course poursuite, elle versait trop souvent dans la précipitation et ses adversaires en profitaient pour la faire courir derrière le ballon. Plus le temps passait, plus l’énergie du désespoir entrait en action, avec de nombreuses deuxièmes mi-temps catastrophiques et une incapacité chronique à gérer des avances (l’équipe a ouvert la marque à 17 reprises, soit un match sur deux, mais n’a été capable de conserver cet avantage que 7 fois).


Un collectif qui ne tourne plus, une défense qui retombe dans ses pires travers de naïveté de la saison dernière : le doute a tellement envahi Columbus en 2016 que sans presque rien changer, l'équipe a eu peur de son ombre, a perdu tous ses merveilleux automatismes, a joué sur les talons et est devenue fantomatique ! Espérons que dans les prochains mois, elle nous régale à nouveau comme en 2015, car elle a déjà prouvé qu’elle en avait le potentiel.


Droit dans le mur : les flops de l’année 2016
2. Portland, de la Coupe MLS à une élimination précoce
3. Pas de Coupe du monde pour le Canada
4. Le limogeage d’Adrian Heath
5. San José, sans buts, sans plaisir
6. Reconstruction éternelle à Houston
7. L’effondrement de fin de saison de Vancouver
8. La fin de Sigi Schmid à Seattle
9. Kansas City a arrêté de jouer
10. La défense de New York City pleine de trous