Dallas résiste, Portland s’écroule

FC Dallas players and staff - celebrating with Supporters' Shield

S’il y eut beaucoup d’animation, 33 buts et du suspense lors du Jour décisif, la dernière journée de championnat n’a pas vraiment chamboulé le classement. Dallas en a conservé la tête, il n’y eut pas de saute-mouton autour de la ligne rouge, et le seul changement notable est au bénéfice de Seattle qui a ravi à Salt Lake l’avantage du terrain pour le premier tour, dont on connaît désormais les détails.


Premier avant le coup d’envoi (simultané) des dix rencontres de dimanche, Dallas était assuré de soulever le Supporters Shield en cas de match nul. Sur le terrain d’un LA Galaxy qui avait laissé ses titulaires au repos, il a pris le point nécessaire lors d’un 0-0 où l’enjeu a pris le dessus sur le jeu. Bien entendu, les Texans ont cravaché fort tout au long de la saison pour soulever leur deuxième trophée officiel de l’année : un pas de plus dans la course à un triplé historique « avec un modèle différent, des gars qui ont moins de notoriété », a insisté l’entraîneur Oscar Pareja à l’issue d’une journée inoubliable, notamment pour les supporters qui avaient effectué le déplacement.


Pour espérer devancer Dallas, Colorado devait gagner chez lui face à Houston. Il n’a pas accompli sa mission, étant tenu en échec 1-1, mais cette deuxième place n’est en soi pas décevante pour une équipe en train de vivre une saison fantastique avant laquelle la plupart des observateurs la voyaient finir en fond de classement. Directement qualifiée pour les demi-finales de conférence, elle y récupérera en outre Jermaine Jones, à l’écart depuis le mois de juillet.


C’est derrière ce trio que la journée fut la plus amusante, avec le plus de retournements de situation. Sur le bord de l’élimination, Kansas City a même un moment ravi l’avantage du terrain pour le premier tour à ses concurrents directs, avant de voir Seattle, qui avait son sort en mains, lui passer devant à l’issue d’un match spectaculaire contre Salt Lake. À la cinquième minute, chaque équipe avait déjà marqué une fois, mais le but de Roldan a fait pencher la balance en faveur d’une formation passée du statut d’épave à celui de bateau de croisière. De son côté, Salt Lake a fortement ralenti depuis la mi-saison, une tendance qui n’y suscite pas d’inquiétude car en phase finale, on repart à zéro, explique-t-on sur les bords du Lac Salé. Au premier tour, Salt Lake se déplacera au LA Galaxy mercredi.


La journée ne fut néanmoins pas amusante pour tout le monde. Pour Portland et ses supporters, ce fut un véritable enfer : l’espoir de finir au-dessus de la ligne rouge est rapidement parti en fumée à Vancouver où le détenteur de la Coupe MLS a pris une véritable claque, 4-1, à l’issue de laquelle Caleb Porter a promis une réflexion approfondie et de « boucher les trous dans l’équipe ». De son côté, Kansas City a rempli sa part du contrat en battant San José et surtout en retrouvant une certaine solidité défensive encourageante avant le déplacement de mercredi à Seattle.


Dans la Conférence Est, les positions n’ont pas changé. New York, déjà assuré de terminer en tête sauf catastrophe, a conforté sa première place en s’imposant à Philadelphie. Bradley Wright-Phillips a marqué et remporté le Soulier d’or, remis au meilleur buteur de la saison régulière. Désormais, il convoite d’autres trophées, à commencer par la Coupe MLS. En net ralentissement, l’Union tient un discours similaire à celui de Salt Lake, en expliquant que les choses sérieuses ne font que commencer.


Si David Villa n’a pas réussi à rejoindre son concurrent en tête du classement des meilleurs réalisateurs de la compétition, il a joué un grand rôle dans la nette victoire de New York City contre Columbus, soulignant qu’il « tenait la promesse faite l’an dernier ». Lui qui n’aime pas les promesses en l’air avait déclaré que le club serait nettement plus fort cette saison. Avec raison : il y a un an, il ne jouait pas le premier tour de la phase finale car il était éliminé ; cette année, il en est exempté grâce à son bon classement. Celui-ci lui permettra aussi de disputer la Ligue des champions si Dallas, Colorado ou New York remporte la Coupe MLS (et s’il la gagne lui aussi, évidemment).


Mené par Chicago en début de match, Toronto a repris le dessus pour même dépasser les Citizens l’espace de quelques minutes. Les Ontariens devront toutefois passer par le premier tour, mercredi contre Philadelphie, mais ils ne s’en formalisent pas et sont surtout heureux de retrouver la sensation de victoire au bon moment.


Avant le match qui les opposera jeudi aux États-Unis, DC United et Montréal se sont livré un duel à distance avec pour enjeu l’avantage du terrain au premier tour de la phase finale. Afin de l’obtenir, les Québécois avaient l’obligation de s’imposer à New England, où ils n’ont jamais été dans le coup : Mauro Biello a préféré laisser la plupart de ses titulaires au repos et ne regrette absolument pas son choix. D’autant que Ben Olsen a effectué le même : un onze chamboulé, pour une défaite à Orlando qui n’entame en rien la confiance de DC United après une fin de saison régulière pour le moins encourageante.


LES RÉSULTATS
Colorado - Houston
LA Galaxy - Dallas
New England - Montréal
New York City - Columbus
Orlando - DC United
Philadelphie - New York
Seattle - Salt Lake
Kansas City - San José
Toronto - Chicago
Vancouver - Portland

1-1
0-0
3-0
4-1
4-2
0-2
2-1
2-0
3-2
4-1
Classement général final
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