Dix gardiens vedettes de l’histoire de la MLS

Jorge Campos, LA Galaxy (1996-97), Chicago Fire (1998): The famous cat-like goalkeeper dazzled MLS crowds with his acrobatic saves.

Ce lundi, Tim Howard a disputé sa première rencontre sous le maillot de Colorado. Après dix saisons à Everton, le portier le plus capé de l’équipe nationale américaine devient une des grandes attractions de la compétition. En MLS, les vedettes sont généralement des joueurs offensifs, rares sont les gardiens à avoir ce statut. En voici dix dont la renommée n’est cependant plus à faire, ni chez les supporters de leur club, ni ailleurs.


Tim Howard : On commence évidemment par celui dont l’arrivée dans notre compétition est la plus fraîche. Il serait plus juste de parler de retour, puisqu’il a porté les couleurs des MetroStars de 1998 à 2003. Il a ensuite pris la direction de Manchester United, qui cherchait un successeur à Fabien Barthez. Tout n’y fut pas rose pour lui et après trois ans, Howard a été prêté à Everton, qui l’a ensuite acheté. Il a disputé plus de 300 rencontres pour les Toffees, marquant même un but. International américain à plus de 100 reprises, il s’est fait remarquer en multipliant les arrêts lors du huitième de finale de la Coupe du monde 2014 contre la Belgique.


Kasey Keller : Quand il a effectué ses débuts, la MLS n’existait pas encore. En revanche, une équipe baptisée Portland Timbers, la deuxième du nom, jouait dans feu la Western Soccer League. C’est là qu’il a commencé en équipe première. Mais le championnat a disparu en 1990, et Keller a dû se contenter d’être international à temps plein. Il se fait néanmoins remarquer par Millwall, où il dispute les quatre premières de seize saisons en Europe, le menant ensuite à Leicester, Vallecano, Tottenham, Mönchengladbach et Fulham, lui valant aussi 102 sélections en équipe nationale américaine. En 2009, quand Seattle arrive en MLS, le natif de l’État de Washington rentre au pays et y est titulaire jusqu’à la fin de sa carrière, en octobre 2011.


Tony Meola : Gardien titulaire de l’équipe qui a fait découvrir les États-Unis à la planète soccer lors de la Coupe du monde 1990 en Italie, Meola n’a néanmoins guère brillé en Angleterre (Brighton & Hove puis Watford) et a patienté dans les divisions inférieures américaines en attendant la naissance de la MLS. Dès les débuts de celle-ci, il a joué trois saisons aux MetroStars avant de passer six ans à Kansas City puis de revenir au bercail dans un club rebaptisé New York Red Bulls. C’est là qu’il a mis un terme à sa carrière, comptant également 100 sélections sous le maillot à la bannière étoilée.


Jorge Campos : Lors de sa première année, la MLS avait deux gardiens vedettes : Meola et le très coloré Campos (photo), qui s’était fait remarquer lors de la Coupe du monde 1994 aux États-Unis par la flamboyance de ses styles… tant sportif que vestimentaire. Les Américains le connaissaient donc, et il était une idole au Mexique. Il ne se privait pas de dire que le Los Angeles Galaxy lui devait une partie de son public durant les deux saisons qu’il y a passées. Après un bref détour par Chicago en 1998, il est retourné au Mexique où il a joué tantôt dans le but… tantôt à l’attaque ! Ainsi, le détenteur de 130 sélections avec El Tri a marqué 34 buts en championnat au cours de sa carrière.


Walter Zenga : Véritable légende de l’Inter Milan et de l’équipe nationale italienne, élu meilleur gardien du monde à trois reprises, Zenga avait quitté les rossoneri en 1994 à l’âge de 34 ans. Après deux saisons à la Sampdoria et une à Padoue, il avait besoin d’un nouveau défi et celui-ci l’a mené en MLS, à New England plus précisément. L’âge et des problèmes au genou gauche lui compliquent la vie : il joue 22 rencontres mais annonce sa retraite à la fin de la saison 1997. Quelques mois plus tard, il reprend toutefois du service à titre de joueur-entraîneur du club. S’il ne passe pas une minute sur le terrain en 1998, il goûte à nouveau au plaisir du jeu l’année suivante, à l’issue de laquelle le club met fin à la collaboration.


Thomas Ravelli : À une époque où beaucoup de grands joueurs pouvaient encore évoluer dans des championnats de moindre envergure, le portier suédois se rappelait au bon souvenir des observateurs étrangers tous les deux ans lors de l’Euro ou de la Coupe du monde, même si son second club, l’IFK Göteborg, brillait de temps à autre en coupes d’Europe. C’est lors du Mondial 1994 aux États-Unis qu’il a le plus frappé les esprits, atteignant les demi-finales avec la Suède, pour qui il fut international à 143 reprises, excusez du peu. Il a attiré le regard des recruteurs de Tampa Bay, avec qui il a joué une saison à l’âge de 39 ans en 1998 avant de revenir brièvement à Öster, le club de ses débuts.


Faryd Mondragon : Entre son premier match à l’âge de 19 ans et le dernier à 43 printemps, tous deux pour le Deportivo Cali, ce gardien d’une longévité exemplaire a porté le maillot de pas moins de onze clubs. Si les Français se souviennent de son passage à Metz, le Colombien a écrit les plus belles pages de son histoire sportive à Galatasaray, entre 2001 et 2007. Cologne et les Argentins d’Independiente sont deux autres clubs ayant marqué sa carrière. Celle-ci est passée par Philadelphie en 2011 : son expérience fut très utile à la jeune équipe et a aidé le club à atteindre la phase finale de la Coupe MLS pour la seule fois de son histoire. Mondragon avait alors 40 ans, ce qui ne l’a pas empêché d’en passer ensuite trois autres entre les perches à Cali.


Jimmy Nielsen : Malgré plus de 400 rencontres en championnat du Danemark, ce portier ne comptant aucune sélection en équipe nationale était relativement inconnu à l’extérieur de son pays lors de son arrivée à Kansas City en 2010. Il y a passé quatre saisons et y a obtenu un statut de légende. Malgré une virée au casino qui lui avait valu des ennuis au Danemark et un tabagisme arrêté seulement dans la dernière ligne droite de sa carrière, sa personnalité était très appréciée. L’amour était réciproque, et il a prolongé son séjour à Kansas City jusqu’à la fin de la saison 2013 marquée par une Coupe MLS remportée alors qu’il jouait avec des côtes cassées. Les États-Unis lui ont visiblement plu puisqu’il est désormais entraîneur de l’OKC Energy FC (USL).


Nick Rimando : En voilà un autre qui a forgé sa légende en MLS. Ce portier trapu a porté les maillots de Miami pendant deux ans puis de DC United durant cinq saisons, mais c’est à Salt Lake, où il joue depuis 2007, qu’il est devenu un véritable mythe. Que l’équipe vive une bonne ou une mauvaise saison, Rimando multiplie toujours les arrêts. Il a su se faire aimer du public à travers tous les États-Unis, et est souvent plébiscité par les supporters pour une participation au Match des étoiles, auquel il a été convoqué cinq fois. Gagnant de la Coupe MLS 2009, finaliste de la Ligue des champions en 2011, il ne compte que 21 sélections en équipe nationale où il est barré par meilleur que lui. Grand paradoxe de sa carrière : il n’a jamais été Ã©lu Gardien de l’année de la MLS.


Bill Hamid : Il n’a que 25 ans mais entame déjà sa huitième saison à DC United, sa sixième en tant que titulaire. Battant certains records de précocité de Tim Howard, il n’a pas encore l’aura de son prédécesseur ni même la dimension des neuf autres gardiens de cette liste. Néanmoins, chacune de ses absences montre son importance grandissante à DC United, où sa fidélité et certains de ses actes chargés d’émotions pour son club lui ont valu l’amour des supporters. Barré par les vétérans en équipe nationale, il a néanmoins émergé derrière eux comme le meilleur gardien de sa tranche d’âge.