LA Galaxy : stars mondiales et stars du cru

Sebastian Lletget - Giovani Dos Santos - LA Galaxy - celebrate

Comme le Real Madrid, en son temps également surnommé Galacticos, le LA Galaxy a la réputation d’attirer de grandes vedettes. L’arrivée de David Beckham il y a bientôt dix ans a ouvert la porte à plusieurs joueurs parmi les plus réputés se produisant en MLS. Mais il ne faut pas oublier qu’aux côtés de l’ancienne icône de Manchester United évoluait un certain Landon Donovan, un des meilleurs joueurs américains de l’histoire, alors qu’en défense, Omar Gonzalez gagnait ses galons d’international américain et de valeur sûre du championnat. Aujourd’hui encore, dans le club du sud de la Californie, les vedettes internationales côtoient les icones locales.


ATTAQUANTS

Robbie Keane : Passé par de nombreux clubs, il s’est surtout démarqué lors de ses huit saisons à Tottenham, qu’il a aidé à atteindre des objectifs tant quand le club était en haut qu’en bas de tableau. Son nom est désormais tout aussi indissociable de celui du LA Galaxy, où il est arrivé fin 2011. Il a fini d’entrer dans la légende du club en étant sur le terrain en championnat alors que la veille, il avait joué avec l’Irlande. Toujours incontournable en équipe nationale malgré ses bientôt 36 ans, Keane sera de l’Euro en juin prochain. En MLS, 2014 a été sa saison la plus aboutie puisqu’il a été élu Joueur de l’année. Capable de marquer dans toutes les situations de jeu, il est aussi décisif près du but qu’à distance. Keane a l’art de se démarquer mais est aussi capable de jouer rapidement pour lancer un coéquipier seul en direction du gardien adverse. Il constitue un danger permanant peu importe où il se trouve sur le terrain, et ce tant dans la construction qu’à la finition.


Giovani Dos Santos : International mexicain, il a refusé sa sélection pour la Copa America. S’il en a discuté avec le sélectionneur, aucun des deux ne veut entrer dans les détails. Le joueur se borne à présenter tous ses vÅ“ux de réussite à son équipe nationale, et promet qu’il y rejouera rapidement. Aucune fâcherie apparente en vue, donc. La version officieuse (à prendre avec des pincettes, bien entendu) veut que comme son club et son pays jouent en même temps, il a préféré faire l’impasse sur la Copa America et opter pour l’équipe où il avait le plus de garanties de passer du temps sur le terrain. Avant d’arriver au LA Galaxy l’été dernier, Dos Santos jouait à Villarreal. De père brésilien, il a commencé sa carrière à Barcelone. Très mobile sur un terrain, il sait être partout et aime ça. De coup, il a longtemps eu tendance à marcher sur les pieds de Keane. Il a trouvé sa place en l’absence de l’Irlandais plus tôt cette saison, et l’harmonie fut ensuite meilleure après le retour de ce dernier. Auteur de cinq buts depuis le début de la compétition, le Mexicain n’est pas non plus avare de passes décisives.


Gyasi Zardes : Exemple idéal de la maxime qui veut que « les vedettes, on va les chercher, mais on se les crée aussi Â». Déjà passé par le club à la fin de son adolescence avant de prendre la direction des bancs de l’université, Zardes est revenu au LA Galaxy il y a trois ans et n’a mis que quelques semaines à convaincre Bruce Arena de l’aligner régulièrement. Il a bouclé son excellente première saison en marquant lors de la finale de la Coupe MLS 2014, remportée par ses couleurs, et a attiré l’attention de clubs étrangers. Malgré une saison 2015 moins prolifique, à l’image de celle de son club, il a disputé ses premières rencontres et inscrit ses premiers buts en équipe nationale l’an dernier. Attaquant avec beaucoup de présence, notamment sur les centres, Zardes sait toujours à quel endroit il doit se trouver en fonction des mouvements de ses coéquipiers.


Qui dit grands noms dit souvent internationaux. Ce samedi à Montréal, le LA Galaxy sera privé de Keane et de Zardes, qui préparent respectivement l’Euro avec l’Irlande et la Copa America avec les États-Unis. Du coup, Dos Santos devrait jouer aux avant-postes avec Mike Magee qui, malgré la tonne de vedettes et de jeunes prometteurs autour de lui, fait fi de la concurrence et joue très régulièrement cette saison. Il fait preuve de polyvalence et montre qu’il ne se limite pas au buteur qui a remporté le titre de Joueur de l’année lorsqu’il portait le maillot de Chicago en 2014. Quand il joue devant, il peut remplir le rôle de Zardes et suivre les mêmes instructions. Autre argument non négligeable en sa faveur : sur le terrain, il s’entend très bien avec Steven Gerrard. Toujours à l’attaque, le LA Galaxy dispose en Alan Gordon d’un remplaçant de luxe célèbre pour ses buts en fin de match.


MÉDIANS

Steven Gerrard : Monsieur Liverpool. Gerrard est indissociable du mythique club anglais, avec qui il a remporté plusieurs trophées, le plus célèbre étant la Ligue des champions 2004/05 lors de laquelle Milan menait 3-0 à la mi-temps. Capitaine de Liverpool pour qui il a disputé plus de 500 rencontres de championnat, il compte également 114 sélections en équipe nationale anglaise, dont il a également porté le brassard et dont il est le troisième joueur le plus capé derrière Peter Shilton et David Beckham. Doté d’un coup de patte extraordinaire et réputé pour ses longues passes, Gerrard peut aussi être très précis sur les coups de pieds arrêtés. Beaucoup le considèrent comme un des meilleurs joueurs du monde de son époque, certains n’hésitent pas à dire « de tous les temps Â». Arrivé au LA Galaxy l’été dernier, il a eu du mal à trouver sa place dans un premier temps mais il joue bien mieux depuis quelques semaines. Cependant, en Angleterre, des rumeurs de retour à Liverpool se font de plus en plus insistantes. Il aurait une place dans le staff technique de Jürgen Klopp mais il y aurait aussi une question de mal du pays. À vérifier quand même, car les tabloïd anglais ont la rumeur facile…


Nigel De Jong : Milieu défensif qui a joué plusieurs saisons tant aux Pays-Bas, qu’en Allemagne, en Angleterre et en Italie. Son nom est aussi associé à l’Espagne, mais pour des raisons bien différentes. À cause de la défaite en finale de la Coupe du monde 2010, et surtout de ses crampons dont il y a peut-être encore la trace dans la poitrine de Xabi Alonso depuis ce jour-là. De Jong était également de l’aventure brésilienne en 2014 lors de laquelle les Pays-Bas ont atteint les demi-finales. Réputé pour son jeu dur, très dur même, il avait même perdu temporairement sa place en équipe nationale à cause de cela. Il a déjà fait de la casse sérieuse, notamment la jambe de l’Américain Stuart Holden. Plus tôt cette saison, il a écopé de trois rencontres de suspension pour une semelle sur Darlington Nagbe, dont l’indisponibilité a finalement été bien plus courte qu’on ne le craignait.


Sebastian Lletget : Bien moins connu ici, mais un des favoris du public local, il est considéré comme un sérieux espoir du soccer américain. Ce Californien né de parents argentins a terminé sa formation pendant 5 ans à West Ham avant de signer la saison dernière au LA Galaxy. Il s’y est surtout fait remarquer par son sens du but, se retrouvant à la finition d’actions très diverses. On devrait le retrouver aux côtés de Gerrard, vraisemblablement sur le flanc droit, ce samedi. Jusqu’à présent, son efficacité a été plus grande lors de ses infiltrations en zone dangereuse qu’au moment d’effectuer la dernière passe. Il espère ne pas connaître les mêmes déboires que José Villarreal, son pendant à gauche qui s’est blessé après un départ canon en 2015 et joue surtout en équipe réserve ces derniers temps.


Au milieu de ce beau monde, il y a habituellement un visage que les Montréalais ne verront pas lors de la prochaine journée, celui de Baggio Husidic. Arrivé aux États-Unis à l’âge de 10 ans alors que sa famille fuyait la guerre en ex-Yougoslavie, il en est à sa troisième saison au LA Galaxy. Son vrai prénom est Adis, mais tout le monde l’appelle Baggio, surnom que son père lui a donné alors qu’il était enfant, inspiré du joueur italien prénommé Roberto (et non Dino). L’équipe nationale de Bosnie-Herzégovine n’est pas qualifiée pour l’Euro et tente de se renouveler. Tout profit pour Husidic, appelé pour la première fois en vue d’un match amical contre l’Espagne.


DÉFENSEURS

Jelle Van Damme : De très loin, au Standard, on pouvait confondre avec Laurent Ciman. Sauf qu’il est bien plus grand, plus musclé, et surtout beaucoup plus tatoué. A toujours joué sur le flanc gauche, tant à Anderlecht qu’à Southampton ou au Standard, mais est désormais dans l’axe, où il remplace Omar Gonzalez, international américain parti au Mexique (encore une vedette qui a grandi au club, au point de devenir joueur désigné). Réputé pour sa hargne, Van Damme se bat jusqu’au bout, mais sa réputation est bien plus positive que celle de De Jong.


Ashley Cole : Arrière gauche qui a partagé l’essentiel de sa carrière entre Arsenal et Chelsea. Lui aussi a un superbe palmarès en club, sans oublier plus de 100 sélections avec l’Angleterre. Défenseur offensif, Cole n’est cependant pas du genre à balancer des centres, mais plutôt à jouer au sol pour placer un partenaire en bonne position. Avant tout un défenseur, en Angleterre, il avait gagné la réputation de sauver des situations périlleuses, notamment des ballons chauds sur la ligne de but.  Autre élément à vocation défensive du LA Galaxy qui a la grinta, son agressivité est positive et ses anciens entraîneurs disent unanimement qu’il n’a rien d’un « sale joueur Â».


Daniel Steres : Le petit nouveau de la bande, puisqu’il a signé en équipe première cette année. Il faisait toutefois partie du noyau de l’équipe réserve depuis deux ans. Il éclot sur le tard, puisqu’il fêtera ses 26 ans en 2016, et ses premières touches en MLS avec Chivas USA et Seattle furent infructueuses. Il a alors décidé de se relancer à Willmington (USL/D3), où il a été repéré par le club californien. Il a profité du départ de Gonzalez et de la blessure de Leonardo pour s’imposer dans l’axe de la défense aux côtés de Van Damme. Cet arrière central aime monter et a déjà marqué un but cette saison.


Ce trio a généralement la compagnie de Robbie Rogers, qui en a vu de toutes les couleurs depuis son retour en MLS en 2013. Les premiers mois ont été très difficiles, jusqu’au moment où, l’année suivante, Arena l’a fait reculer au poste d’arrière gauche où il fut brillant. Avec l’arrivée de Cole, il a réussi à conserver sa place dans l’équipe en prenant celle d’AJ DeLaGarza côté droit. Ce dernier a pourtant contribué aux succès de l’équipe dont il est un pilier depuis 2011. Mais grâce à la polyvalence de plusieurs éléments, Bruce Arena peut facilement remanier une défense solide qui verra la concurrence s’attiser encore lors du retour de blessure de Leonardo.


GARDIENS

Pas de vedette renommée dans les buts du LA Galaxy, mais après le pénible épisode Ricketts en fin de saison dernière, le club est allé chercher en Dan Kennedy une valeur sûre de MLS. Las, ce dernier s’est blessé en tout début de championnat mais a été remplacé plus qu’honorablement par Brian Rowe.