Colorado et Dallas creusent l’écart, feu d'artifice à New York

Alors que la trêve se rapproche à grands pas, deux équipes ont fait le trou en tête du classement, Colorado et Dallas, respectivement vainqueurs à Seattle et New England. Mais ce qu’on retiendra surtout de cette journée, c’est le cinglant 0-7 concédé par New York City lors du derby. Cette première semaine des rivalités a également vu Portland écarter Vancouver alors que les deux clubs californiens n’ont pas su se départager.

Les semaines se suivent et se ressemblent pour Colorado qui, en plus d’être intraitable chez lui, devient solide hors de ses bases. Il s’est ainsi imposé à Seattle, alignant un huitième match de suite sans défaite. Son secret ? Si Pablo Mastroeni clame haut et fort que ses joueurs n’ont peur de personne, il ajoute aussi que, malgré leur première place, ils jouent comme s’ils n’étaient pas favoris. Et l’entraîneur compte conserver ce plan de match pendant le reste de la saison.

Laisser l’adversaire prendre des risques et profiter d’hommes rapides pour ensuite s’engouffrer dans les espaces : une stratégie qui réussit souvent à Dallas, et qui a encore payé samedi à New England. Pour qu’elle fasse encore plus mal, Oscar Pareja a aligné Castillo en pointe, mais a d’abord laissé croire pendant un quart d’heure qu’il jouerait à gauche, comme d’habitude. Résultat : alors que les deux équipes étaient à égalité à 20 minutes de la fin, les accélérations texanes ont finalement fait pencher la balance.

Même si certaines équipes ont joué onze rencontres et d’autres quatorze, Dallas, deuxième à une unité du leader, compte déjà six points d’avance sur le trio qui partage le troisième strapontin. Le chiffre du jour est toutefois sept, comme le nombre de buts marqués par New York au Yankee Stadium, de plus en plus un antre de malheur pour New York City. Si les vainqueurs soulignaient leur mentalité et leur efficacité, Bradley Wright-Phillips résumait au mieux leur performance par ces mots : “On passait à travers les murs.” Après avoir qualifié le match de désastre, David Villa relativisait en parlant d’un mauvais jour, de trois points perdus et rien de plus, et d’une rencontre qu’il vaut mieux oublier qu’analyser à outrance. Reste qu’encaisser quatre buts sur phase arrêtée est inacceptable pour Patrick Vieira, qui voudra corriger ce problème au plus vite.

Quelques autres belles rivalités étaient au programme de week-end, notamment un Portland - Vancouver très spectaculaire mais plus serré que le derby new-yorkais. L’équipe locale a su surmonter son manque de confiance, affiché ces dernières semaines tant en raison des blessures qu’après chaque but encaissé. Cette fois, titulaires et remplaçants habituels ont bien combiné, avec pour preuve l’implication de Jack McInerney dans les deux premiers buts. Si les vaincus reconnaissaient la supériorité de leur adversaire en première mi-temps, ils déploraient aussi le fait de leur avoir offert deux buts.

Le Caliclasico, surnom donné au match opposant le LA Galaxy, qui représente le sud de la Californie, à San José, qui représente le nord de l’État, a vu les visiteurs inscrire les deux buts d’un… 1-1 à Carson. En effet, Wynne a marqué contre son camp pour ouvrir la marque à sept minutes de la fin, mais San José recommence à justifier sa réputation d’équipe qui n’abandonne jamais et a réussi à égaliser, même si le duo Van Damme - Steres a réussi un excellent match, mettant Wondolowski hors d’état de nuire pendant 90 minutes.

Derrière le duo de tête, le LA Galaxy et Vancouver partagent la troisième place avec Salt Lake, qui a parfaitement mis à exécution son plan de provoquer des erreurs de l’adversaire à Kansas City : une bourde défensive pour ouvrir la marque, un autobut pour doubler l’écart, trois points mais aussi un adversaire KO inquiet de voir ses joueurs d’expérience être les premiers fautifs. Il faut descendre à la septième place du classement pour enfin trouver une équipe de l’Est, Philadelphie, dont la défense solide contribue de plus en plus aux buts marqués, à l’image de Marquez qui a trouvé le fond des filets lors de la victoire contre DC United.

Le duel des équipes au départ canon mais actuellement en méforme a tourné à l’avantage d’Orlando, qui a émergé face à Montréal grâce à deux buts de Larin. Le buteur remercie Kaka, non seulement pour ses passes décisives mais aussi pour ses précieux conseils lui permettant de se retrouver de plus en plus souvent au bon endroit au bon moment. Malgré un sixième match de suite sans victoire de ses troupes, l’entraîneur québécois retenait les points positifs de la défaite en Floride. Méforme est un bien grand mot pour qualifier la semaine de Giovinco, impliqué dans aucun but pour un deuxième match de suite, cette fois un nul blanc entre Toronto et Columbus, et cela n’en rend pas moins étonnante sa non-sélection pour l’Euro. Tout en bas du classement, Chicago bâtit sa confiance par sa défense, qui lui a permis de battre Houston pour remporter sa deuxième victoire de la saison.