Regroupement en tête

Avec le coup de frein de Dallas, battu sèchement pour une deuxième fois d’affilée, trois équipes sont désormais à égalité en tête avec 17 points : les Texans ont été rejoints par Salt Lake, vainqueur face à Houston, et Colorado, qui a arraché un nul à Montréal. San José et le LA Galaxy, qui ont respectivement pris un point à Philadelphie et à Kansas City, auraient pu encore grossir les rangs de ce groupe en cas de victoire.

Tout a commencé vendredi, où les deux équipes qui avaient fini la saison régulière 2015 à égalité de points au sommet du classement s’affrontaient dans un duel a priori disproportionné puisque Dallas trône à la première place depuis plusieurs semaines alors que New York a très mal commencé sa saison. Le match fut en effet à sens unique, mais en faveur de l’équipe locale qui estime avoir montré son véritable niveau en s’imposant 4-0 contre des Texans à court de solutions et qui reconnaissent avoir été battus par plus forts qu’eux… ce soir-là en tout cas.

Du coup, Colorado pouvait s’assurer de passer seul en tête, mais devait pour cela s’imposer lors d’un difficile déplacement à Montréal. Le duel fut tactique, agréable à regarder même si pauvre en occasions, ce qui n’a pas empêché quatre buts de tomber… d’un peu nulle part. Les Québécois ont pris l’avance très rapidement, et ont à peine eu besoin de trois minutes pour la reprendre après l’égalisation de leur adversaire en début de deuxième mi-temps. Mais ils n’ont pas été capables de la préserver : une question d’état d’esprit, qui se devinait alors qu’ils perdaient trop de deuxièmes ballons ? Du côté de Colorado, le caractère était également la raison invoquée derrière la remontée ; et pour expliquer les causes de ce double retard, on parlait de buts de classe mondiale.

Plusieurs équipes avaient donc l’occasion de rejoindre le duo Dallas - Colorado en tête. Salt Lake, qui recevait Houston, avait en théorie la mission la plus facile. Elle a été accomplie, non sans mal toutefois, avec une situation compromise dans un premier temps mais redressée entre autres grâce aux jeunes, à commencer par Jordan Allen, impliqué dans les deux buts des siens. Une défaite que les visiteurs auraient pu éviter s’ils ne s’étaient pas tiré dans le pied en prenant des risques inutiles.

Aussi surprenant que cela puisse paraître, en regardant le classement de près, Philadelphie - San José avait des allures de sommet de la journée écoulée. Ce qui n’a pas empêché le match de rappeler des souvenirs des saisons précédentes, avec un but à la dernière minute des Californiens sur le terrain d’un adversaire qui avait enfin enrayé cette mauvaise habitude d’encaisser en fin de match. Andre Blake ne jouait pas à cette époque, et il n’a pas non plus connu le temps, pourtant pas si lointain, des Goonies. Il est plus familier avec son compatriote Simon Dawkins, qui lui avait dit à la mi-temps qu’il lui marquerait un but, et a donc tenu parole.

Le LA Galaxy aurait également pu s’installer dans le groupe de tête, en cas de victoire à Kansas City, mais celle-ci n’a jamais été à l’ordre du jour. L’exclusion d’Ashley Cole n’a évidemment pas aidé, mais les Californiens reconnaissent ne pas avoir bien joué et s’estiment heureux de repartir avec un point après avoir été menés à la marque.

Quelques heures plus tôt, Toronto finissait sa longue série de déplacements par un voyage à Portland. Un retour sur ses anciennes terres qui a frustré Will Johnson pour de nombreuses raisons, notamment la défaite bien entendu, due à quelques arrêts miraculeux de Jake Gleeson et à un Diego Valeri en grande forme le jour de son anniversaire. Non loin de là, en toute discrétion, Seattle remonte lentement mais sûrement, grâce entre autres à Jordan Morris, buteur pour un troisième match de suite, et qui a cette fois permis aux siens de battre Columbus par le plus petit écart.

Notons par ailleurs que, grâce à un David Villa qui a puisé profondément dans ses ressources, New York City a enfin réussi à remporter sa première victoire à domicile, au détriment de Vancouver, alors que Chicago et DC United n’ont pas réussi à se départager, tout comme New England et Orlando.