Tu fêtes ou tu fêtes pas ?

Harry Shipp, Chicago Fire, is upset

AprĂšs avoir quittĂ© Chicago Ă  contrecƓur, Harry Shipp va y retourner ce samedi et affronter pour la premiĂšre fois le club qu’il a supportĂ© avant d’en dĂ©fendre les couleurs. Il donnera bien entendu tout pour sa nouvelle Ă©quipe, MontrĂ©al, mais pourrait se retrouver dans une situation particuliĂšre s’il devait marquer. FĂȘtera, fĂȘtera pas ? « Mes cĂ©lĂ©brations ne sont pas si folles que ça de toute façon
 Â», a rĂ©pondu le joueur quand on lui a posĂ© la question cette semaine, espĂ©rant au passage ne pas ĂȘtre sifflĂ© par ceux qui l’idolĂątraient naguĂšre.


Il ne sera Ă©videmment pas le premier dans cette situation. Au cours des derniĂšres saisons (je m’y limite entre autres pour une raison de disponibilitĂ© des vidĂ©os), plusieurs joueurs ont marquĂ© contre leur ancien club, auquel ils Ă©taient plus ou moins attachĂ©s. Voici quelques-uns de ces buts
 et les rĂ©actions qui ont suivi.


Nat Borchers : Salt Lake - Portland, 15 aoĂ»t 2015. AprĂšs six ans et plus de 200 rencontres sur les bords du Grand Lac SalĂ©, le dĂ©fenseur central Ă  la barbe proĂ©minente prend la direction de l’Oregon. À l’occasion de son premier match de championnat sur ses anciennes terres (Portland avait perdu en Coupe Ă  Salt Lake dĂ©but juillet), il inscrit le seul but de la soirĂ©e dans les derniĂšres secondes des arrĂȘts de jeu. À la joie instinctive d’avoir marquĂ© succĂšde rapidement un air de « Je suis Ă  la fois heureux d’offrir ces trois points Ă  mon Ă©quipe et triste de rendre mes anciens supporters malheureux Â». Les cris d’effarement dans les tribunes sont pour le moins particuliers : « Oh non, pas lui
 ! Â»




Jack McInerney, Philadelphie - MontrĂ©al, 27 juin 2015. Longtemps encensĂ© et promis au plus bel avenir, l’attaquant a cependant Ă©tĂ© priĂ© de quitter la Pennsylvanie dont il n’est pas parti en bons termes un an plus tĂŽt. Sa joie de donner l’avance Ă  MontrĂ©al 1-2 est on ne peut plus perceptible et les huĂ©es sont certainement d’autant plus fortes dans le stade en raison de l’identitĂ© du buteur. L’Union Ă©galisera pour prendre un point. Ce but est le dernier de McInerney sous le maillot de MontrĂ©al.




Atiba Harris, Colorado - San JosĂ©, 27 septembre 2014. Grand voyageur devant l’éternel, le polyvalent joueur de Saint-Kitts-et-Nevis Ă©voluait cette saison-lĂ  pour son sixiĂšme club de MLS diffĂ©rent depuis ses premiers pas dans la compĂ©tition en 2006. Dans un duel de bas de classement, il marque un trĂšs beau but dans les derniĂšres minutes pour offrir un point Ă  San JosĂ© sur le terrain du club pour lequel il jouait la saison prĂ©cĂ©dente. Il cĂ©lĂšbre dans la sobriĂ©tĂ©, mais il n’est pas du genre Ă  exploser de joie aprĂšs avoir marquĂ©.




Gilberto, Toronto - Chicago, 26 septembre 2015. ArrivĂ© en Ontario avec l’étiquette de joueur dĂ©signĂ©, parti avec celle de roi du gĂąchis, le BrĂ©silien revient en MLS Ă  Chicago aprĂšs un dĂ©tour par la case Vasco De Gama. Si son efficacitĂ© reste encore Ă  prouver, il s’est particuliĂšrement mis en exergue lors de son retour sur ses anciennes terres en marquant pas moins de deux buts, dont le premier aprĂšs quarante secondes Ă  peine ! Il a rendu l’avance Ă  ses couleurs plus tard dans le match, ce qui n’a pas empĂȘchĂ© Toronto de s’imposer 3-2. Notez que le but sur lequel il est le moins huĂ© est celui qu’il a le moins cĂ©lĂ©brĂ©.







Patrick Mullins, New York City - New England, 15 mars 2015. RecrutĂ© lors du SuperDraft 2014 par les pensionnaires de Foxboro, le jeune attaquant n’a pas eu le choix de dĂ©mĂ©nager quand New York City a Ă©tĂ© le chercher lors du repĂȘchage d’expansion, permettant aux nouveaux clubs de se renforcer chez leurs concurrents. Il dispute ses premiĂšres minutes sous ses nouvelles couleurs quand il rentre en fin de match contre son ancienne Ă©quipe, et marque le but du 2-0 Ă  peine montĂ© au jeu. Il rĂ©agit en embrassant son nouvel Ă©cusson, celui d’un club qui ne joue que le deuxiĂšme match de son histoire. De quoi sans doute donner Ă  certains supporters de New England l’envie lĂ©gitime de lui lancer des tomates Ă  cet instant-lĂ  !