Dallas facile, les équipes nationales à la peine

Cyle Larin, Diego Reyes - Canada, Mexico - Battle

Alors que le championnat n’avait pas totalement pris une pause durant la trêve internationale puisque trois rencontres étaient au programme, les équipes nationales canadienne et américaine se sont fait sonner les cloches.


On est à mi-chemin de l’avant-dernier tour des éliminatoires de la Coupe du monde dans la zone Concacaf, et tant le Canada que les États-Unis ne sont pas rassurés sur leur sort. Pour rappel, cette phase réunit douze équipes réparties en trois groupes de quatre, dont les deux premiers seront qualifiés pour le dernier tour. Après un quatre sur six encourageant, le Canada recevait le Mexique, grandissime favori de son groupe qui n’avait toutefois gagné qu’une seule fois en sol canadien (en 1993) depuis 1972.


Les hommes de Benito Floro ont imposé un rythme infernal dès le coup d’envoi, mais après 10 minutes, leurs adversaires ont joué encore plus vite et le Canada n’a plus su suivre. L’édifice s’est effondré à la demi-heure et après l’ouverture du score, le Canada n’a jamais semblé en mesure de revenir tant il fut faible offensivement. Le verdict final de 0-3 est même flatteur. Borjan a réalisé des miracles et a été sauvé quelques fois par le cadre de son but. « Nous avons été mauvais devant les deux buts », résumaient les joueurs, alors que leur entraîneur reconnaissait la supériorité de l’adversaire. Un adversaire qu’il faudra à nouveau se farcir ce mardi, à Mexico cette fois : le Canada est à la recherche de la bonne tactique pour y prendre les trois points.


Pendant ce temps, il faut aussi espérer que les autres membres du groupe se mangent entre eux. C’est ce qui est arrivé avec le nul entre le Salvador et le Honduras, et ce point perdu dans la nature est tout bénéfice pour le Canada, deuxième de son groupe à la mi-parcours et donc virtuellement qualifié. Il croise les doigts pour que ses concurrents partagent encore l’enjeu mardi et qu’ensuite, le Mexique continue de gagner même lorsque sa place au tour suivant sera déjà assurée.


Dans le groupe C, la hiérarchie est autrement bousculée. Les États-Unis, archi-favoris, ont été battus au Guatemala et occupent la troisième place à mi-parcours. Ils sont donc virtuellement éliminés et Jürgen Klinsmann est sous le feu des critiques. L’entraîneur n’en revenait pas du nombre d’erreurs de ses joueurs et de leur manque de concentration : « à ce niveau, ça ne pardonne pas », a-t-il insisté. Les deux équipes se retrouveront à Columbus ce mardi et la victoire est obligatoire pour les Américains.


Ce week-end, on a aussi un peu joué en MLS même si certains clubs en action étaient privés de leurs internationaux. À Vancouver, leurs remplaçants ont fait mieux que répondre aux attentes, permettant à l’équipe de battre Houston 1-0 et de réduire au silence une équipe qui avait marqué 11 buts lors de ses trois premières sorties. Dallas non plus n’a pas pâti des absences : appliquant parfaitement les préceptes tactiques de leur entraîneur, les Texans se sont imposés 0-3 sur le terrain d’une équipe de DC United « faible autour du rectangle adverse (…) et friable défensivement ». New England aurait mérité sa première victoire de la saison à New York City, qui « n’a pas joué », mais les deux formations se sont quittées sur un nul 1-1. Kansas City demeure en tête du classement général, où il est rejoint par Dallas qui a toutefois joué un match de plus.


De nombreuses équipes nationales seront encore en action ce mardi à travers la planète, que ce soit en match amical ou dans le cadre des éliminatoires de la Coupe du monde, avant que les internationaux ne regagnent leurs clubs respectifs et que les championnats ne reprennent leurs droits. En MLS, nous aurons bien entendu une journée complète au programme en fin de semaine.