Mieux connaître la « Génération adidas »

Cyle Larin - Orlando City SC - close-up

Ce jeudi, la MLS organise son SuperDraft annuel. Cette séance de recrutement particulière permet aux clubs de choisir des joueurs issus, pour la plupart, des rangs des universités américaines (où ils jouent dans la fameuse NCAA). Certains d’entre eux, parmi les plus convoités, sont estampillés « Génération adidas ». Qu’est-ce que c’est et qui sont-ils ?


À vrai dire, c’est très simple. Presque tous les joueurs aspirant à être recrutés lors du SuperDraft sont arrivés au terme de leurs études universitaires et ne peuvent plus jouer en NCAA. Ils ne font pas partie des équipes de jeunes d’un club de MLS et cherchent désormais à joindre la compétition dans leur quête de devenir pros. D’autres, toujours aux études, sont très prometteurs et on estime qu’ils sont prêts à entamer leur carrière au haut niveau. Il faut dire qu’à la fin de ses quatre ans à l’université, un Américain a généralement 22 voire 23 ans, et on voit un peu partout dans le monde que bien des joueurs arrivent dans un environnement professionnel avant cet âge-là.


C’est à cette fin que les joueurs dits Génération adidas reçoivent des aides qui leur permettent d’être recrutés par un club de MLS avant la fin de leur cursus, sans pour autant abandonner leurs ambitions académiques – ils ont notamment des bourses pour aller au bout de leurs études, même s’ils les terminent bien plus tard. Leur salaire est généralement plus élevé que celui d’autres jeunes recrutés au SuperDraft, mais pendant les premières années, il n’entre pas en compte dans le budget salarial du club.


Voici quelques joueurs Génération adidas recrutés au cours des cinq dernières années. Leur âge est celui lors de la saison du SuperDraft.


Cyle Larin (2015, Orlando, 20 ans) : En une saison, l’attaquant canadien qui fêtera son 21e anniversaire en avril a déjà fait son entrée parmi les grands animateurs du championnat. Il était, de très loin, le joueur le plus désiré lors du dernier SuperDraft et a fait bien mieux que répondre aux attentes puisqu’il a battu plusieurs records pour un néo-professionnel en MLS, en inscrivant entre autres 17 buts.


Eric Miller (2014, Montréal, 21 ans) : À ce jour, la promotion 2014 est la plus discrète de ces cinq dernières années. À Montréal, Miller a eu un temps de jeu honnête lors de sa première saison, durant laquelle il a montré ses qualités de centreur, mais l’arrière droit n’a pas su convaincre plus que ses concurrents l’an dernier, ce qui a limité ses présences sur le terrain.


Andrew Farrell (2013, New England, 21 ans) : Défenseur polyvalent qui peut jouer aussi bien dans l’axe qu’à droite, Farrell était le joueur le plus convoité du SuperDraft 2013, lors duquel New England bénéficiait du premier choix. Dans le onze de départ dès la première journée, Farrell a contribué à solidifier la défense d’une équipe rajeunie. À ce jour, il a déjà joué son centième match en MLS.


Kelyn Rowe (2012, New England, 21 ans) : Joueur qui peut quasiment occuper toutes les places offensives sur le terrain, Rowe célébrera son 25e anniversaire dans quelques semaines avec 130 rencontres de MLS au compteur. Titulaire à New England dès son arrivée, il a étalé sa mobilité, son aisance dans la construction du jeu et lors des phases arrêtées.


Perry Kitchen (2011, DC United, 19 ans) : On a l’impression que le médian défensif de DC United fait partie des meubles de MLS, mais il ne fêtera ses 24 ans qu’en février prochain ! Il faut dire qu’à peine arrivé, il était titulaire et n’a plus quitté l’équipe depuis. Il compte déjà 170 rencontres de MLS à son actif et a fêté ses premières sélections en équipe nationale l’an dernier.