Pleine lucarne : Columbus, le plaisir du jeu

Ce premier texte de 2016 sur Coup Franc est l’occasion pour moi de vous souhaiter une bonne année, mais également de publier le numéro un des tops de 2015. Si sa défense lui a causé de nombreux soucis, contribuant à la chute de l’équipe en finale de la Coupe MLS, Columbus a surtout assuré le spectacle avec une volonté permanente de construire du beau football. Et ce, sans grande vedette internationale. Aussi encourageant que séduisant.


1. Columbus : du jeu, encore du jeu… et Kamara

Si la définition du mot meilleur est difficile et subjective, la palme du jeu offensif dominant en MLS revient sans le moindre doute aux hommes de Gregg Berhalter. Leur volonté d’attaquer et de garder le ballon est sans commune mesure. Mais aussi travaillée et diantrement efficace.


Une fois en possession du cuir, Columbus fait beaucoup plus dans la variété que dans les stéréotypes. Le faire circuler calmement puis conclure grâce aux lignes de courses de chacun ? Possible. Le garder longtemps et procéder par accélérations soudaines qui déséquilibrent l’adversaire ? Tout autant. Avoir beaucoup de présence dans le petit rectangle ? Bien sûr, mais autant au sol que dans les airs ! Comme dans l’ensemble du secteur offensif, d’ailleurs.


En passant par où ? Partout ! À gauche, à droite, dans l’axe, il y a toujours quelqu’un capable de distiller une passe tranchante. Quand le ballon est sur le côté, impossible de savoir si le joueur enverra un petit centre à ras-de-terre ou un ballon aérien : devant le but, il y a des solutions pour chacune des possibilités. Et si Columbus aime jouer près du but adverse, l’équipe n’a pas peur non plus de reculer, toujours avec le ballon, pour envoyer une passe de plusieurs dizaines de mètres qui mènera à un but.


Alors voilà, vous êtes prévenus : Columbus a toujours cette même volonté, de garder le ballon et d’attaquer. Sauf qu’il est capable d’envoyer le ballon dans le but de tellement de façons différentes qu’il finira presque toujours par punir son adversaire en exploitant un point faible.


Il y a le talentueux triangle Trapp - Tchani - Higuain dans l’axe de l’entrejeu, et Meram sur leur gauche, mais trois joueurs ont été les principaux dangers offensifs. Le milieu droit Finlay et l’arrière gauche Francis, deux centreurs hors pair qui aiment aller très haut dans le jeu, et évidemment Kei Kamara, grand bonhomme de l’équipe en 2015.


Ses forces, bien entendu, correspondent parfaitement au jeu de l’équipe : à la réception des centres, il domine son sujet dans le petit rectangle, est maître du jeu aérien et sait toujours où se trouver pour conclure les actions patiemment construites par ses partenaires. Fait cocasse, son but en prolongation contre Montréal était le premier qu’il inscrivait cette saison après la 64e minute de jeu.


Buteur prolifique, Kamara ne rechigne pas à décrocher pour prêter main forte à son équipe et est capable d’envoyer une passe décisive au coéquipier qui a profité de l’espace crée à la pointe de l’attaque. Il y a un an, Berhalter avait besoin d’un attaquant qui convenait au jeu qu’il prône : en Kamara, il a trouvé le joueur parfait !


Pleine lucarne : les tops de l’année 2015
2. Dallas, ça va vite et ça fait peur
3. New York, un complet pour pas cher
4. Giovinco et autres transferts très importants
5. La MLS à la télévision, ici et dans le monde
6. Portland : on ne s’approche pas (surtout de la Coupe MLS)
7. Les clubs de MLS en Ligue des champions
8. La fin de saison de Montréal
9. Orlando : pas d’expérience ? Pas d’importance !
10. Kansas City fait face à la fatalité