Droit dans le mur : les grands favoris ont déçu

En début de saison, plusieurs clubs recueillaient les faveurs de tous les observateurs ou presque : Seattle, le LA Galaxy et New England. Ce dernier est rentré dans le rang, et sa belle année 2014 avait certainement été la cause d’un excès d’enthousiasme des pronostiqueurs. Mais les deux autres sont au sommet depuis plusieurs années, ont toujours de grandes ambitions et regorgent de vedettes. Un statut qu’ils n’ont vraiment pas justifié en 2015, tant par leurs résultats que par le jeu produit.


4. Sans Martins, point de salut pour Seattle

En mars dernier, si vous faisiez le tour des pronostics effectués par les médias qui suivent la MLS de près, une équipe était grandissime favorite : Seattle. Après une victoire impressionnante lors de la première journée, elle a été carrément décevante.


Heureusement que sa défense a été solide comme du roc (quoique dans le jeu aérien, ce ne fut pas toujours terrible) et que Frei reste sur une bonne saison. Car devant, les idées manquent. D’un favori, surtout en MLS, on s’attend à voir du jeu posé, de la construction, des centres, de la variété, la capacité d’obliger l’adversaire à se regrouper en défense et de déjouer celle-ci. En 2015, rien de tout cela à Seattle.


Heureusement qu’Obafemi Martins était là : le roi de la contre-attaque a encore frappé souvent, dans le plus pur style du genre, lancé seul face au gardien par des passes plein axe. Il a aussi fait preuve de beaucoup de présence dans le petit rectangle sur phases arrêtées. Oui, les passes décisives de Dempsey ont apporté quelque chose, mais sans le Nigerian, régulièrement privé de son complice Neagle, le jeu offensif de Seattle a souvent été proche du néant cette saison. La preuve : quand il était sur le terrain, Seattle a pris plus de deux points par match en moyenne (43/63). En son absence, ce fut un piètre 8/39...


3. Le LA Galaxy a oublié comment construire des buts

Vainqueur de la Coupe MLS en 2011, 2012 et 2014, le LA Galaxy a incarné depuis le début de la décennie le jeu typique d’un ténor de notre championnat : garder le ballon, construire patiemment, centrer, dominer et marquer de la sorte tout en ayant un arsenal plus complet muni de solutions de rechange. Cette saison, excusez-moi l’expression, mais le LA Galaxy est devenu une vulgaire équipe de contre-attaque.


On parle peu de la retraite de Landon Donovan, et pourtant elle a fait beaucoup plus mal qu’escompté. On a pu mesurer encore plus son importance au cours des derniers mois. D’autant que l’équipe n’avait quasiment pas changé cet hiver : l’international américain et Sarvas étaient les seuls départs marquants. La place de ce dernier était réservée pour Steven Gerrard, arrivé en milieu de saison, alors que l’icône du club a été relayé par Jose Villarreal puis par Sebastian Lletget, qui n’ont pas déçu. Malgré tout, et malgré l'arrivée de Giovani Dos Santos, Robbie Keane s’est souvent senti bien seul devant et a été la seule force de frappe régulière de l’équipe.


Un milieu de terrain moins inspiré, un manque de présence devant le but et un adversaire qui sait qui tenir et parvient plus facilement à faire le gros dos : il y avait longtemps que l’attaque du LA Galaxy n’avait plus suscité aussi peu de craintes. Même chez elle, elle devait procéder en contres ! En déplacement, elle n’y parvenait même pas. Bilan : deux victoires à l’extérieur en une saison, ce qui, pour une équipe de ce rang, fait vraiment tache…


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