Liberté et repêchages : les options des joueurs arrivés en fin de contrat

Corey Ashe and Justin Mapp

Alors que Portland est encore sous les effluves de sa victoire en finale de la Coupe MLS, la période des transferts s’est ouverte dans notre championnat dès le début de cette semaine. Elle est particulièrement active pour les joueurs en fin de contrat, dont le statut est particulier.


Cet article n’a pas pour objectif de vous expliquer les divers mécanismes d’acquisition des joueurs en MLS (consultez le règlement pour en avoir les détails) mais bien d’éclaircir la situation qui concernent les joueurs dont le contrat est arrivé à échéance.


Cela peut se produire de deux façons : soit le contrat est arrivé à terme, soit le contrat comprenait une option pour une saison supplémentaire (clause très fréquente en MLS), à lever par le club qui a, donc, préféré dire non à cette possibilité. Bien entendu, dans de tels cas, le joueur et son club de la saison écoulée peuvent évidemment négocier un nouveau bail sous des termes différents, et tomber d’accord (c’est par exemple ce qui vient de se produire entre Montréal et Dominic Oduro).


C’est à partir de là que les situations divergent selon les joueurs. Tous ont une chose en commun : ils sont libres de partir à l’étranger sans l’accord de personne. Par contre, pour rester en MLS, tous n’ont pas le même statut. Cela dépend de leur âge et de leur expérience dans la compétition.


Ceux qui ont au moins 28 ans et un minimum de huit ans de service en MLS sont les mieux nantis : ils ont le statut de joueur libre qui leur permet de négocier un nouveau contrat avec tous les clubs de MLS, y compris leur dernier en date. Ce statut est nouveau en MLS cette année, fruit de la convention collective de travail ratifiée plus tôt en 2015. La première cohorte de joueurs libres se compose de 27 joueurs, et ils ont pu commencer à négocier ce mardi après-midi.


S’ils ont tous l’âge et l’expérience requis pour jouir de cette liberté, il y a quand même beaucoup de diversité dans les profils. La meilleure mesure est l’écart entre les gardiens John Busch, titularisé près de 330 fois, et Andrew Weber, qui n’a commencé que 10 rencontres en 8 ans de MLS. On peut quand même former un onze intéressant mais hyper déséquilibré, avec par exemple la composition suivante : Troy Perkins, Drew Moor, Jeff Larentowicz, Bobby Burling, Corey Ashe, Justin Mapp, Paulo Nagamura, Ned Grabavoy, Ricardo Clark, Mike Magee, Alan Gordon.


Les autres joueurs dont le contrat est arrivé à échéance, eux, ne sont pas totalement libres d’aller où ils veulent en MLS. Ils doivent être « repêchés » par un club (un repêchage étant par définition une séance de rattrapage), et là encore il y a diverses séances dépendant de l’âge et de l’expérience du joueur. Leur fonctionnement est simple : tour à tour, chaque club dit s’il repêche un joueur, ou non. On passe ensuite au club suivant. Si un club a passé son tour, il sort de facto de la séance. Les autres peuvent continuer à recruter des joueurs. L’ordre de sélection est l’ordre inverse du classement de la compétition, en tenant compte des résultats de la phase finale. Cette année, Chicago sera donc le premier à choisir, devant Colorado, alors que Portland recrutera en dernier, après Columbus.


Les joueurs qui ne peuvent pas être libres mais qui ont soit au moins 23 ans et trois ans de service en MLS (si l’option dans leur contrat n’a pas été levée) soit au moins 25 ans et quatre années de service en MLS (pour les autres) doivent passer par le Processus de repêchage (ou Repêchage tout court, car c’est la principale séance du genre). Celui-ci se passe en deux étapes : la première aura lieu ce jeudi 10 décembre, la seconde 7 jours plus tard. Les joueurs peuvent également choisir de ne pas y participer, auquel cas leur sort reste entre les mains de leur club (ce qui peut aussi avoir l’avantage de prolonger la période de négociations d’un nouveau contrat).


Pour synthétiser les cas de figure : un joueur sélectionné à la première étape conserve le même salaire (s’il avait un contrat avec option) ou doit recevoir une offre qui lui est égale ou supérieure (si son contrat était échu), alors qu’à la deuxième étape, club et joueur négocient de nouveaux termes au contrat. Cette année, 60 joueurs sont admissibles au Repêchage. Les joueurs que personne ne repêche deviennent disponibles pour tous les clubs. S’ils n’intéressent plus le club qui les embauchait cette année, ils peuvent faire le bonheur d’un nouvel employeur. Ainsi, lors des saisons précédentes, ce processus avait entre autres permis à DC United d’aller chercher Sean Franklin et Fabian Espindola ou à Montréal de recruter Bakary Soumare.


Les autres, qui ne rencontrent pas les critères leur permettant d’avoir le statut de joueur libre ou d’être admissible au Processus de repêchage, sont considérés comme « écartés » par le club, et se retrouvent, comme les joueurs écartés en cours de saison, sur la Liste des joueurs disponibles. Eux aussi peuvent être recrutés lors d’une séance spéciale, appelée Repêchage des joueurs disponibles, qui aura lieu ce mercredi à 16h30.


A priori, on y retrouve les joueurs les moins intéressants. Mais c’est de moins en moins vrai, car en fait, des joueurs avec peu d’expérience en MLS ayant accumulé beaucoup de bagage ailleurs peuvent s’y retrouver, à l’image, cette année, de l’ancien capitaine d’Ajaccio Jean-Baptiste Pierazzi ou d’Emanuel Pogatetz, défenseur de Columbus sélectionné 61 fois en équipe nationale autrichienne, ou de Pa Modou Kah il y a 12 mois.


Joueurs libresProcessus de repêchageListe des joueurs disponibles
Jon Busch (Chicago)
Ty Harden (Chicago)
Jeff Larentowicz (Chicago)
Mike Magee (Chicago)
Bobby Burling (Colorado)
Michael Harrington (Colorado)
Nick LaBrocca (Colorado)
Drew Moor (Colorado)
James Riley (Colorado)
Stephen Keel (Dallas)
Ricardo Clark (Houston)
Nathan Sturgis (Houston)
Paulo Nagamura (Kansas City)
Edson Buddle (LA Galaxy)
Alan Gordon (LA Galaxy)
Kenny Cooper (Montréal)
Justin Mapp (Montréal)
Ned Grabavoy (New York City)
Kyle Reynish (New York)
Corey Ashe (Orlando)
Eric Avila (Orlando)
Brian Carroll (Philadelphie)
Conor Casey (Philadelphie)
Andrew Weber (Portland)
Chad Barrett (Seattle)
Troy Perkins (Seattle)
Greg Cochrane, Jason Johnson, Alec Kann, Lovel Palmer, Matt Watson (Chicago)
Carlos Alvarez, Vicente Sanchez, Gabriel Torres (Colorado)
Matt Lampson (Columbus)
Michel, Bakary Soumare (Dallas)
Jairo Arrieta, Michael Farfan (DC United)
Oscar Boniek Garcia, Chandler Hoffman, Alex Lopez, Jermaine Taylor (Houston)
Jalil Anibaba, Seth Sinovic (Kansas City)
Tommy Meyer, Brian Perk, Donovan Ricketts, Charlie Rugg (LA Galaxy)
Hassoun Camara (Montréal)
Kevin Alston, Andy Dorman, Jeremy Hall (New England)
Jeb Brovsky, Kwame Watson-Siriboe (New York City)
Roy Miller, Dane Richards, Anthony Wallace (New York)
Tony Cascio, Josh Ford, Tally Hall, Danny Mwanga, Lewis Neal (Orlando)
Fred, Warren Creavalle, Danny Cruz, Antoine Hoppenot, Zac MacMath (Philadelphie)
Michael Nanchoff, Maximiliano Urruti (Portland)
Chris Schuler (Salt Lake)
Mike Fucito, Jordan Stewart (San José)
Leo Gonzalez, Marco Pappa, Zach Scott (Seattle)
Joe Bendik, Robbie Findley, Jackson Goncalves, Chris Konopka (Toronto)
Steven Beitashour, Pa ModouKah, Mauro Rosales, Paolo Tornaghi (Vancouver)
Bright Dike, Tony Lochhead (-)
Daneil Cyrus (Chicago)
Adailton dos Santos (Chicago)
Charles Eloundou (Colorado)
Emanuel Pogatetz (Columbus)
Ben Speas (Columbus)
Kristinn Steindorsson (Columbus)
Otis Earle (Dallas)
Facundo Coria (DC United)
AJ Cochran (Houston)
Michael Lisch (Houston)
Mika Vayrynen (LA Galaxy)
Timothy Mulgrew (New England)
Pablo Alvarez (New York City)
Sebastian Velasquez (New York City)
Leo Stolz (New York)
Adam Bedell (Orlando)
Sidney Rivera (Orlando)
Jeanderson Pereira (Portland)
Jean-Baptiste Pierazzi (San José)
Paulo Renato (San José)
Tomas Gomez (San José)
Michael Azira (Seattle)
Thomas Bedinelli (Seattle)
Andres Correa (Seattle)
Gonzalo Pineda (Seattle)
Robert Earnshaw (Vancouver)
Caleb Clarke (Vancouver)
Gras : plus de 100 matchs chez les pros (dont 50 ces trois dernières années) ou de 35 sélections en équipe nationale