Montréal plus proche du Graal, le Canada et les États-Unis du dépit

CONCACAF Cup - Mexico - Oribe Peralta - Primal scream

Quatre éléments différents retenaient l’attention ce week-end : pendant qu’en championnat, Montréal a pris un peu d’air au-dessus de la ligne rouge, le Mexique a privé l’équipe nationale américaine de Coupe des confédérations, et la route de Rio s’est considérablement bouchée pour les États-Unis et le Canada.


Une seule rencontre de MLS avait lieu au cours de la fin de semaine écoulée : Montréal s’est imposé 0-1 à Colorado (faits saillants) à l’issue d’une rencontre qui permet aux Québécois de prendre leurs distances d’Orlando. Drogba a marqué le seul but du match sur Coup Franc, puis Bush a sauvé les meubles face à un adversaire aussi jeune qu’inefficace. La donne est désormais claire : pour terminer au-dessus de la ligne rouge, les Floridiens doivent remporter leurs deux derniers duels, et espérer que Montréal ne prenne pas plus qu’un point sur six (voir le classement général). L’autre nouvelle importante du week-end en MLS vient de Toronto, qui a un nouveau président, Bill Manning, ancien homme fort de Salt Lake.


Samedi soir, tous les yeux étaient braqués sur le Rose Bowl de Pasadena où le duel entre le Mexique et les États-Unis a tenu toutes ses promesses. Vainqueurs 3-2, les Mexicains ont ouvert la marque rapidement grâce à Hernandez, mais Cameron a égalisé en reprenant un coup franc de la tête. Il a fallu recourir aux prolongations, au cours desquelles le Mexique a une nouvelle fois marqué tôt, via Peralta, mais, alors qu’on s’approchait des 120 minutes, Wood a fait 2-2. C’était sans compter sur le superbe but d’Aguilar dans les tout derniers instants, offrant à El Tri la victoire et la place de la Concacaf à la Coupe des confédérations 2017, en Russie.


C’est en disant « mission accomplie » que l’entraîneur par intérim du Mexique Ricardo Ferretti peut céder le témoin à Juan Carlos Osorio, son successeur désigné. Quant à Jürgen Klinsmann, il a une nouvelle fois répété que la défaite permettrait à son équipe d’apprendre de ses erreurs. Mais le sélectionneur allemand des Américains est de plus en plus contesté, certains craignant même que si les États-Unis continuent de jouer petit bras, ils risquent de ne pas se qualifier pour la Coupe du monde 2018.


Ils auront l’occasion de se reprendre rapidement, puisqu’ils disputent leur prochain match amical dès ce mardi, face au Costa Rica, avec un effectif fortement modifié. Mardi toujours, le Canada affrontera le Ghana, avec dans ses rangs quelques visages inhabituels – nouveaux ou revenants. Parmi eux, celui de Lucas Cavallini, qui avait disparu des radars depuis le 8-1 de sinistre mémoire au Honduras.


Le Canada et les États-Unis avaient également l’occasion de composter leur billet pour les jeux Olympiques de Rio. Comme vous le savez probablement, ce sont les équipes nationales espoirs (-23 ans) qui disputent les éliminatoires. Dans la zone Concacaf, il faut terminer parmi les deux premiers, et les demi-finales avaient lieu samedi. Le Canada a rarement semblé dans le coup, s’inclinant 2-0 face au puissant Mexique. Défaite sur le même score pour les États-Unis, dont la défense n’a pas su gérer la pression imposée par le Honduras. Les deux équipes bénéficieront cependant d’une séance de repêchage : elles s’affronteront mardi à 18h00 (HE). Le perdant sera définitivement éliminé, le gagnant jouer un match de barrage contre la Colombie. Au premier tour, les États-Unis avaient facilement battu le Canada 2-1.