Montréal à 90 minutes du carré d’as

Montréal à 90 minutes du carré d’as -

Le Stade olympique de Montréal sera en ébullition ce soir à l’occasion du quart de finale retour de Ligue des champions entre Montréal et Pachuca (20h00 HE, TVA Sports, Sportsnet One, Sportsnet World, Fox Sports 2). Après le partage 2-2 à l’aller, les Québécois sont en position favorable.


Il suffit d’assister à un entraînement pour se rendre compte que la bonne humeur est installée dans un groupe où la confiance règne. Le contraste avec l’an dernier est encore plus net depuis le résultat au Mexique : il y a 12 mois, dès que la réalité du terrain a rattrapé les beaux discours de façade, l’édifice s’est écroulé. Cette fois, le premier match a surpassé les attentes, donnant davantage de crédit au travail effectué durant la préparation.


Malgré tout, l’obstacle est de taille face à un adversaire qui n’est pas le premier venu et ne manque pas d’atouts. Quelle approche adopter pour une équipe qui, chez elle, voudra séduire ses supporters, mais devra avant tout se montrer réaliste et se dire qu’au moment du coup d’envoi, elle sera dans la position du qualifié ? « Garder le zéro derrière mais ne pas jouer pour le 0-0 » : voilà le discours qui revient le plus souvent dans la bouche des joueurs. Dès lors, la recette appliquée au match aller devrait être reproduite.


Frank Klopas a toutefois insisté sur deux points depuis mardi dernier et a demandé à ses joueurs de concéder moins de phases arrêtées et de gagner davantage de « deuxièmes ballons ». Ils ne devront pas non plus se préoccuper d’éviter une possession de balle stérile : d’ordinaire, avoir le ballon pour ne rien en faire est problématique, mais dans une telle situation, cela permettra de faire courir le chronomètre… et l’adversaire. Pour se montrer dangereux, les joueurs locaux miseront avant tout sur leurs milieux latéraux.


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L’équipe devra évidemment aussi contrer les forces de son adversaire, connues de longue date, et que l’on a une nouvelle fois pu observer lors du match aller où, malgré les deux buts encaissés, les défenseurs montréalais ont fait belle figure. Ainsi, ils devront encore priver les ailiers mexicains d’espaces mais aussi de solutions. En revanche, l’axe de l’entrejeu va-t-il encore laisser l’adversaire manœuvrer ou le trio Reo-Coker - Donadel - Piatti souhaitera-t-il maîtriser davantage le ballon ?


Pachuca a en tout cas clairement annoncé ses couleurs. Habituée à encaisser, l’équipe est avant tout une machine à marquer des buts, et son parcours en Ligue des champions montre qu’elle ne se laisse pas impressionner en déplacement. Dès lors, il n’y a rien de surprenant à entendre son entraîneur parler d’intentions résolument offensives. Toutefois, en championnat, elle peine à trouver le fond des filets depuis le début de l’année. L’absence de l’attaquant de pointe Nahuelpan a été préjudiciable : de retour de blessure, il n’est pas sûr de commencer le match ce soir, mais s’il est sur le terrain, il y sera habité d’un sentiment de revanche, comme tous ses coéquipiers.


Les conditions de jeu seront également particulières : le Stade olympique de Montréal est couvert, donc la météo hivernale n’aura aucune influence. Les joueurs de Pachuca ont quand même pris un certain plaisir à s’amuser dans la neige. En revanche, le gazon artificiel est capricieux : le terrain est très dur et les rebonds peuvent être surprenants. Les Montréalais ont l’avantage de mieux le connaître, puisqu’ils se sont entraînés dessus pendant deux semaines avant de partir au Mexique, et depuis leur retour. En revanche, il est relativement grand, et qui dit plus de surface dit plus d’espaces, ce qui avantage les joueurs de Pachuca… mais aussi les reconversions rapides montréalaises.