Pleine lucarne : Henry et BWP donnent le tempo

Non, l’équipe n’a pas terminé tout en haut du classement. Non, elle n’a pas été en finale de la Coupe MLS. Oui, elle a été irrégulière et sa défense ne fut pas exempte de tout reproche. Mais quand les joueurs offensifs de New York étaient dans de bonnes dispositions, ils nous ont offert un jeu de grande qualité, et c’est arrivé assez souvent pour mériter la place de n°2 dans mon top de la saison.


2. New York attaque en fanfare

« Et quand New York se met à jouer, c’est tout le stade qui se met à vibrer » : si les nombreux joueurs maîtrisant la langue de Molière ayant côtoyé les stades français devaient apprendre une chanson aux membres du kop adossé à la rivière Passaic, celle-là serait des plus inspirées. En tout cas, pour les jours où New York veut jouer, car ce ne fut malheureusement pas toujours le cas, notamment en déplacement. Mais lorsque tout l’orchestre est au diapason, quel plaisir… pour les yeux !


Quand l’équipe décidait de prendre le ballon et de s’installer dans le camp adverse, rien ne pouvait l’arrêter. Constructions patientes ou accélérations soudaines, peu importe le tempo, l’attaque new-yorkaise parvenait à faire valser ses adversaires grâce notamment à des centres venus de tous les côtés qui donnaient le tournis.


Parlant de tempo, son unité a changé cette année : le bpm a cédé le relais au BWP, initiales de Bradley Wright-Phillips, meilleur buteur de la compétition avec 27 réalisations en saison régulière, ce qui lui a permis d’égaler un record. Ce renard des surfaces ayant beaucoup de présence dans le petit rectangle est bon de la tête malgré sa petite taille. Il est aussi à l’aise à la réception de centres que de ballons dans les pieds ou dans l’espace, qu’ils viennent d’un joueur près de lui ou d’un coéquipier plus loin de lui. Efficace de la première à la dernière minute, il est capable de prendre le dessus sur son adversaire en attendant calmement le ballon ou grâce à sa vitesse. Et il marque aussi sur penalty…


Thierry Henry est l’autre vedette offensive des taureaux ailés. S’il ne faut plus lui demander de piquer un sprint pour être à la conclusion des actions, il a encore le nez fin pour se placer au bon endroit et trouver le chemin des filets. Mais le Français, qui a souvent sonné la charge en deuxième mi-temps, a surtout des atouts de chef d’orchestre, aussi bien capable de lancer des partenaires dans des espaces que d’en trouver un d’une courte passe subtile. Avoir à la fois ces capacités de buteur et de passeur lui permet aussi de traîner en zone de conclusion sans que ses adversaires sachent s’il va tenter sa chance directement ou servir un coéquipier bien placé. Encore un dont la décision de partir à la retraite n’avait rien à voir avec une baisse de niveau…


Je voudrais aussi souligner la toute bonne saison de Lloyd Sam, un milieu impliqué et clairvoyant capable de jouer sur toute la largeur du terrain et d’envoyer des passes bien dosées très près du but et tellement difficiles à négocier pour le gardien et les défenseurs.


Pleine lucarne : les tops de la saison 2014
3. La valeur ajoutée Obafemi Martins
4. Les joueurs de MLS sur la scène internationale
5. Le renouveau de DC United
6. Salt Lake confirme encore
7. New England confirme, Nguyen s’affirme
8. Pause. Dallas. Boum !
9. Le Columbus nouveau est déjà arrivé
10. Philadelphie : à l’abordage !