Droit dans le mur : problèmes en cascade à Montréal

Quand, après une demi-saison médiocre, on prend une décision drastique pour remonter la pente, on a intérêt à ne pas se planter. Et certainement à ne pas être encore plus mauvais – tant dans le jeu que dans les chiffres – pour une période plus longue encore par la suite. C’est pourtant ce qui est arrivé à Montréal, qui mérite de se retrouver tout en haut du classement… des flops de l’année.


2. Montréal, pour l’ensemble de son œuvre

Il y a un an, Montréal terminait la saison en queue de poisson : 18 points sur 51 en deuxième moitié de championnat, une phase finale atteinte de justesse mais au parcours bref et peu glorieux. Marco Schällibaum a été remplacé par Frank Klopas, avec des promesses de repartir dans la bonne direction. L’objectif clairement annoncé était de faire mieux (même à peine) que la saison précédente. Résultat des courses : une dernière place au classement, avec 28 points (divisés en deux parties égales de 14 unités), troisième pire attaque, troisième pire défense, et de la grogne dans des tribunes désertées par une partie du public.


En début de saison, Montréal occupait la dernière place du baromètre de MLSsoccer.com. D’autres médias ne lui prédisaient guère un meilleur sort.  Cela a offusqué bien du monde au Québec. Force est de constater que les spécialistes avaient vu plus juste que les dirigeants du club.


Sur le terrain, l’équipe a joué contre-nature pendant une grande partie de la saison, a cruellement manqué de variété dans son jeu, a réussi l’exploit de ne pas marquer le moindre but sur phase arrêtée (on cherche toujours un exemple identique par le passé, en MLS ou ailleurs), n’est quasiment jamais arrivée à s’installer efficacement dans le camp adverse, se faisait bousculer de toutes parts quand elle se recroquevillait dans le sien, laissait des trous partout ou presque, que ce soit sur la largeur du terrain, devant ou derrière la défense.


On peut pointer aussi l’apathie de l’équipe en début de deuxième mi-temps, période où elle a souvent perdu tous ses moyens, ne marquant pas et encaissant à la pelle, ce qui pousse à se demander ce qu’il se passait dans le vestiaire. Plus déplorable encore, des secteurs de jeu qui avaient donné satisfaction durant les premières saisons du club en MLS sont devenus des points faibles de l’équipe, sans qu’il n’y ait eu d’amélioration inverse efficace.


En dehors du terrain, le directeur sportif a été démis de ses fonctions, le directeur technique a pris la direction d’un autre club à la fin de la saison, les messages contradictoires se sont multipliés et les problèmes flagrants d’évaluation n’ont pas été résolus. Heureusement, la Coupe du Canada et la Ligue des champions ont apporté un peu de baume au cœur de supporters qui se consolent en se disant que la saison prochaine, il sera difficilement possible d’être plus mal classé.


Droit dans le mur : les flops de la saison 2014
3. La fin de Chivas USA
4. Portland : rien ne sert de courir, il faut défendre à point
5. Fin de cycle à Houston
6. Avalanches au Colorado
7. Dis, Seattle, ça ne te dit pas de commencer à jouer tout de suite ?
8. San José perd la tête
9. Chicago en recul, comment veux-tu le point du nul ?
10. Coups d’arrêt en Ligue des champions