Droit dans le mur, avec ou sans expérience

Les entraîneurs des deux équipes concernées par mes flops de ce matin sont aux antipodes l’un de l’autre : le premier en était à ses débuts à la tête d’une équipe de MLS alors qu’il venait à peine de prendre sa retraite de joueur ; le second est un vieux briscard qui était dans le même club depuis de longues années. Néanmoins, tous deux ont sûrement trouvé la fin de l’année 2014 pour le moins difficile.


6. Avalanches au Colorado

On dit souvent que la saison de la confirmation est la plus difficile. On a pu le constater à Colorado, où la magie de la jeunesse a cédé le pas aux affres de l’inexpérience en cours d’année. Appointé entraîneur principal à la dernière minute après avoir dirigé l’équipe pendant toute la préparation, Pablo Mastroeni avait la lourde tâche de succéder à Oscar Pareja à la tête d’une formation qui avait fait figure de révélation l’an dernier.


Sa saison a été à l’image de ses rencontres : encourageante au début, mais avec un retour brutal au pied de la montagne suite aux avalanches survenues à mi-chemin. À la mi-championnat, Colorado pointait encore à la cinquième place du classement général avec 26 unités. Il n’a par la suite engrangé que 6 points sur les 51 possibles. Ses deuxièmes moitiés de match étaient du même tonneau, avec près d’une quarantaine de buts encaissés en seconde période. Et malgré tout, Deshorn Brown a réussi à confirmer certaines de ses qualités, marquant dix buts, soit le même total que la saison dernière.


5. Fin de cycle à Houston

Depuis que Dominic Kinnear a terminé la mise en place de son équipe à Houston – ce qui est presque synonyme de depuis la nuit des temps – les saisons s’y suivent et s’y ressemblent : même style de jeu, mêmes qualités et mêmes défauts tant offensivement que défensivement, même état d’esprit. Mais cette année, l’édifice a pris l’eau.


On n’a plus vu la formation conquérante, notamment chez elle, qui tenait tête à presque tous ses adversaires. Avant, il fallait lancer un joueur rapide derrière la défense pour lui causer les pires problèmes. Cette saison, il a suffi de s’installer dans son camp, et tout devenait facile. Construire de loin ou l’enfoncer, tout fonctionnait, et quand l’équipe était débordée, elle commettait des fautes et payait la note sur phase arrêtée.


Et malgré tout, Brad Davis a encore des statistiques dignes des meilleurs.


Il n’empêche, il n’y a pas eu trop de grogne cette année, mais on sentait poindre à l’horizon la saison de trop, qui aurait été néfaste pour tout le monde. Le changement de garde décidé tant par les dirigeants que par le départ de Kinnear est donc plus qu’opportun. Mais la relève devra se montrer à la hauteur.


Droit dans le mur : les flops de la saison 2014
7. Dis, Seattle, ça ne te dit pas de commencer à jouer tout de suite ?
8. San José perd la tête
9. Chicago en recul, comment veux-tu le point du nul ?
10. Coups d’arrêt en Ligue des champions