Pleine lucarne, droit devant

Après les flops hier, j'inaugure aujourd'hui le classement « Pleine lucarne », mon top 10 de la saison.


10. Philadelphie : à l’abordage !

Quelques semaines après son arrivée à Montréal, Jack McInerney se plaignait de voir trop peu de joueurs de son équipe en zone de finition. Si on ne peut pas lui donner tort, il ne doit pas s’attendre non plus à retrouver la situation qu’il a connue à Philadelphie, où la tendance était complètement opposée. En effet, John Hackworth puis Jim Curtin, qui se sont succédé à la tête de l’équipe, ont misé sur un système où, en possession de balle, l’Union tentait de développer son jeu le plus près possible du but adverse.


Ce ne fut pas toujours couronné de succès, et en perte de balle, la défense a passablement souffert. Mais de l’autre côté du terrain, quand Philadelphie arrivait à s’installer, ses supporters étaient enchantés de ses intentions offensives. Il y avait toujours des joueurs disponibles pour les ballons envoyés en zone dangereuse, pas seulement pour y conclure des actions mais également pour en être à la base. Maidana, malheureusement assez inconstant, y était un atout majeur dans ses bons jours : présent sur toute la largeur du terrain, il distillait de très bonnes passes, tant au sol que dans les airs.


9. Le Columbus nouveau est déjà arrivé

Columbus avait bien commencé sa saison, avec trois victoires consécutives, mais ça s’est rapidement compliqué. L’équipe de Gregg Berhalter n’a gagné qu’une seule de ses 16 rencontres suivantes. Elle éprouvait toutes les peines du monde à construire des actions dangereuses dans le cours du jeu. Et surtout, il manquait cruellement d’un joueur à la conclusion. Encore plus après le départ du rapide Oduro à Toronto.


Mais l’entraîneur a su trouver la parade, et a justement moins basé son jeu sur la vitesse. Des joueurs plus près les uns des autres, davantage de combinaisons, d’implication et de mouvement : la transformation a pris et s’est matérialisée en deuxième moitié de saison, avec un bilan de 32 points sur 51. Des éléments peu connus ont pris de l’importance, comme Meram, spécialiste pour surgir dans le dos des défenses, ou Finlay, roi du tir enroulé.


On a aussi apprécié les montées de l’arrière gauche Francis, qui laissait toutefois de l’espace dans son dos. Une lacune à corriger pour la saison prochaine, tout comme cette propension générale à se faire surprendre en contre-attaque. Un défaut qui a été payé au prix fort en phase finale contre New England. Malgré tout, si le « Nouveau Columbus » avec son nouvel écusson et sa nouvelle image est programmé pour la saison prochaine, on peut légitimement dire que sur le terrain, il est arrivé avec quelques mois d’avance.