Donovan, Henry, Villa et les autres

Donovan, Henry, Villa et les autres -

Ce vendredi, Landon Donvan célèbre sa dernière sélection en équipe nationale à l’occasion d’un match amical contre l’Équateur. Il s’agit de sa 157e apparition sous le maillot américain, ce qui en fait le deuxième joueur le plus capé derrière Cobi Jones (164). Avec 57 buts (avant le match), Donovan est le meilleur buteur de l’histoire de son pays, loin devant son premier poursuivant, Clint Dempsey (39). Bien entendu, une équipe nationale n’est pas l’autre, entre autres en raison du nombre de matches joués et des adversaires affrontés, notamment dans sa zone continentale. Mais voici un florilège des meilleurs buteurs d’autres nations.


Landon Donovan (États-Unis, 57 buts en 156 sélections - avant le match contre l’Équateur) : Déjà une vedette chez les jeunes, il a été élu meilleur joueur de la Coupe du monde -17 ans en 1999, avant d’obtenir sa première sélection chez les grands l’année suivante, lors de laquelle il marque son premier but, en match amical contre le Mexique. Il gagne sa place pour la Coupe du monde 2002, lors de laquelle les États-Unis se rendent en quarts de finale en battant entre autres les Portugal et le Mexique. Il ne quittera plus l’équipe nationale pendant plus de 10 ans, continuant d’empiler les buts et les passes décisives, soulevant la Gold Cup à quatre reprises et arrivant une fois en finale de la Coupe des Confédérations, jusqu’au début de cette année où sa non-sélection pour la Coupe du monde a provoqué la stupeur.


Pelé (Brésil, 77 buts en 92 sélections) : Je ne vous réécrirai pas toute sa carrière, un livre ne suffirait pas. Le prodige brésilien avait 16 ans et 9 mois lors de sa première sélection, en 1957 contre l’Argentine, lors de laquelle il a inscrit l’unique but d’une défaite 2-1. Quelques mois plus tard, il arrive blessé à la Coupe du monde 1958, ne joue qu’à partir du troisième match mais devient ensuite le plus jeune buteur et le plus jeune vainqueur du tournoi : ses six buts contribuent largement à la victoire du Brésil. Quatre ans plus tard, c’est l’inverse : Pelé se blesse tôt dans la compétition, mais ça n’empêche pas le Brésil de s’imposer. En 1966, les auriverde sont sortis au premier tour, leur vedette est la cible de crampons vicieux et ne peut exprimer son talent. En 1970, les esprits se sont apaisés, et Pelé remporte sa dernière Coupe du monde avec le Brésil.


Miroslav Klose (Allemagne, 71 buts en 137 sélections) : S’il n’est pas le joueur le plus spectaculaire, il a été un buteur régulier dès le début de sa carrière, ce qui lui a valu sa première sélection pour la Mannschaft en 2001, alors que le sélectionneur de l’équipe nationale polonaise (Klose possède la double nationalité) avait aussi manifesté son intérêt quelques mois plus tôt. Des débuts réussis puisqu’il marque le but de la victoire 2-1 contre l’Albanie. Souvent remplaçant, il se fait connaître aux yeux de la planète lors du Mondial 2002, dont il finit meilleur buteur en inscrivant cinq buts de la tête. Avec l’Allemagne, il arrive en finale de cette Coupe du monde, en demi-finale des deux suivantes, et remporte le titre en 2014. Il faut y ajouter une place en finale et une en demi-finale de l’Euro. Malgré les années qui passent, il marque toujours aussi régulièrement, qu’il soit titulaire ou remplaçant, et l’a encore prouvé l’été dernier au Brésil, s’adjugeant le record de 16 buts en Coupe du monde. Sa régularité lui a aussi permis de dépasser les 68 buts en 62 sélections du mythique Gerd Müller.


Thierry Henry (France, 51 buts en 123 sélections) : Déjà à l’avant-scène en équipe nationale d’âges, où il est capitaine, l’actuel joueur des New York Red Bulls est convoqué pour une première fois chez les grands fin 1997. En quelques mois, il prend du galon et est titulaire contre l’Afrique du Sud pour les débuts des Bleus lors de la Coupe du monde en France. C’est à cette occasion qu’Henry marque son premier but. La France gagne le trophée mais Henry ne participe pas à la finale. Lors de l’Euro 2000, il est titulaire indiscutable, marque trois buts et participe pleinement au succès français. Il ne quitte plus l’équipe de France, et si elle alterne les hauts (finale à la Coupe du monde 2006) et les bas (éliminations précoces), Henry marque régulièrement jusqu’en 2010, alors qu’il est le dernier champion du monde 1998 à prendre sa retraite internationale.


David Villa (Espagne, 59 buts en 97 sélections) : Sélectionné pour la première fois en 1995 contre Saint-Marin, il a inscrit son premier but quelques mois plus tard contre la Slovaquie. L’année suivante, il montre ses talents de buteur en marquant trois buts à la Coupe du monde. Il devient l’homme de pointe de la grande Espagne, qui dominera le soccer mondial pendant plusieurs années, remportant entre autres l’Euro 2008, dont il a été meilleur buteur, et la Coupe du monde 2010, dont il a été deuxième meilleur buteur (l’Espagne gagne l’Euro 2012 également, mais sans Villa, blessé). Alors que la majorité de la sélection était composée de joueurs de Barcelone et du Real, Villa y a toujours gardé sa place, ne cédant aux sirènes des grands d’Espagne qu’en 2010, lorsqu’il a signé à Barcelone. Cet été, il a disputé sa dernière Coupe du monde, annoncé sa retraite internationale ainsi que sa signature à New York City dont il défendra les couleurs la saison prochaine.


Gabriel Batistuta (Argentine, 56 buts en 78 sélections) : Tout a commencé sous les meilleurs auspices pour batigol qui marque lors de sa première sélection contre le Brésil en 1991, remporte quelques mois plus tard la Copa America dont il termine meilleur buteur, et réussit le même doublé l’année suivant en Coupe des Confédérations. L’Argentine soulève aussi la Copa America 1993 et a de grands espoirs avec le retour de Diego Maradona. C’est un échec et cela fait de l’ombre au buteur qui se fait surtout connaître avec la Fiorentina en détricotant les défenses serrées du championnat d’Italie. Il marque 5 buts à la Coupe du monde 1998 où la très belle équipe d’Argentine tombe en quarts de finale contre les Pays-Bas. Batistuta met un terme à sa carrière internationale après la Coupe du monde 2002, lors de laquelle il a encore marqué un but.


Bobby Charlton (Angleterre, 49 buts en 106 sélections) : Un des rares survivants du drame de Munich - un accident d’avion qui a coûté la vie à presque tous les membres de l’équipe de Manchester United -, Charlton a obtenu sa première cape deux mois plus tard, un match contre l’Écosse lors duquel il a marqué. Sélectionné pour la Coupe du monde en Suède, il n’a pas joué une minute. Par la suite, il a trouvé le fond des filets régulièrement même si d’autres attaquants lui ont régulièrement fait de l’ombre, à l’image de Jimmy Greaves. La consécration arrive lors de la Coupe du monde 1966, remportée par l’Angleterre et dont il est élu meilleur joueur. Il a mis fin à sa carrière internationale après la Coupe du monde 1970.


Quelques autres meilleurs buteurs de leur équipe nationale : Ali Daei (Iran, 109 buts en 149 sélections - recordman du monde), Ferenc Puskas (Hongrie, 84 buts en 85 sélections), Hossam Hassan (Égypte, 68 buts en 176 sélections), Didier Drogba (Côte d’Ivoire, 65 buts en 104 sélections), Robbie Keane (Irlande, 62 buts en 136 sélections), Zlatan Ibrahimovic (Suède, 50 buts en 100 sélections), Cristiano Ronaldo (Portugal, 50 buts en 114 sélections), Robin Van Persie (Pays-Bas, 47 buts en 93 sélections), Jared Borgetti (Mexique, 46 buts en 89 sélections), Oleg Blokhine (URSS, 42 buts en 112 sélections), Luis Suarez (Uruguay, 41 buts en 79 sélections), Tim Cahill (Australie, 35 buts en 73 sélections), Luigi Riva (Italie, 34 buts en 42 sélections), Bernard Voorhoof et Paul Van Himst (Belgique, 30 buts en respectivement 61 et 81 sélections), Dwayne De Rosario (Canada, 20 buts en 78 sélections).