Commentary

L'équipe nationale et le français

Régulièrement, je me réjouis de voir des joueurs de l’Impact montrer leurs efforts pour apprendre le français - sur Twitter, notamment. En revanche, j’ai abandonné l’idée de suivre en français les activités de l’Association canadienne de soccer.


L’ACS n’est pas amie avec la langue de Molière. On en eut une nouvelle preuve avant Canada - États-Unis. L’hymne national, Ô Canada, fut chanté entièrement en anglais (quelle idée de le chanter, alors que presque partout ailleurs, on passe la version instrumentale). On ne nous a même pas offert de réaction en français du Québécois Samuel Piette, pour ses débuts en équipe nationale à 17 ans (bravo à lui, en passant).


Un compte Twitter en français quasiment à l’abandon depuis fin mars, des communiqués trop souvent mal traduits ou écrits dans une langue approximative, un site Internet (en réfection, certes, mais ce n’est pas le meilleur moment) qui nous renvoie sur des textes en anglais même si on s’évertue à cliquer sur « français » : c’est indigne d’une organisation de cette envergure dont les employés ne rechignent pourtant pas sur les efforts.


En même temps, comment lui reprocher de délaisser le français alors que les médias francophones n’accordent pas à l’équipe nationale l’attention qu’elle mérite ? Pas une chaîne n’a daigné présenter en français le match du centenaire de la fédération sportive qui compte le plus d’affiliés au pays, dans la discipline la plus populaire au monde…


Dans un tout autre ordre d’idées, les huitièmes de finale de la Coupe des États-Unis se joueront ce soir. De nouvelles surprises à l’horizon ? C’est à suivre sur mlssoccer.com.